Abidjan, 27 mai 2024 (AIP)- Le président de la Haute autorité pour la Bonne gouvernance (HABG), Epiphane Zoro Bi Ballo, a affirmé que la criminalité organisée représente une menace sérieuse aux droits de l’Homme, dans une conférence inaugurale prononcée lundi 27 mai 2024 à l’ouverture de la 8ème session de formation en Droit international des droits de l’Homme.
M. Zoro Bi s’est prononcé sur le thème “Droits de l’Homme et lutte contre les nouvelles formes de criminalités organisées”. « La lutte contre la criminalité organisée est donc indispensable pour la protection des droits de l’Homme à l’échelle mondiale. Cette lutte implique des défis complexes qui exigent une action concertée à tous les niveaux. Cela fait appel à la prévention, la répression, au renforcement des institutions et à la sensibilisation et formation des parties prenantes », a-t-il indiqué.
Il a expliqué que la Côte d’Ivoire a mis et continue de mettre tout en œuvre pour réduire la criminalité organisée sur son territoire. Pour le président de la HABG, face à ce fléau majeur, il est plus que nécessaire de mettre en place des stratégies efficaces pour lutter contre la criminalité organisée et protéger les droits de l’Homme.
Epiphane Zoro a fait remarquer que la coopération internationale et régionale est une solution au problème. « La criminalité organisée étant un phénomène transfrontalier, il est nécessaire que les Etats mettent en place une coopération internationale étroite pour la combattre efficacement », a-t-il ajouté.
Sur ce point, a-t-il dit, la Côte d’Ivoire a activement poursuivi et entretenu une série de partenariats internationaux. Le pays a ratifié de nombreux instruments internationaux, notamment le Statut de Rome de la Cour pénale internationale. Il a participé à des opérations conjointes avec d’autres pays et organisations internationales pour lutter contre les crimes transnationaux, tels que la traite des personnes et le trafic d’êtres humains.
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La Côte d’Ivoire a également procédé à l’adoption de plusieurs instruments juridiques notamment dans les domaines de la lutte contre la cybercriminalité, la corruption et les infractions assimilées, le terrorisme et le blanchiment de capitaux ainsi que le trafic et l’usage illicites des stupéfiants, des substances psychotropes et vénéneuses et aussi la création de l’Unité de lutte contre la criminalité transnationale en novembre 2023.
Epiphane Zoro Bi a également estimé que la protection des témoins et des victimes est cruciale pour garantir la sécurité et le soutien aux témoins et aux victimes qui collaborent avec les autorités. En outre, pour lui, la sensibilisation et l’éducation sont des leviers non moins négligeables pour freiner la criminalité organisée, ainsi que, la formation des acteurs de lutte contre ces nouvelles formes de criminalité.
Le chef de bureau de la Fondation Friedrich Naumann, Magloire N’Déhi, a fait remarquer que la 8ème session internationale de formation en Droit international des Droits de l’Homme traitera 12 thématiques en six jours, du lundi 27 mai au samedi 1er juin.
Au total, 100 auditeurs en provenance de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la République démocratique du Congo, de Guinée, du Mali, du Niger, de Centrafrique, du Sénégal, du Soudan du Sud et du Tchad prennent part à cette session organisée par la Fondation Friedrich Naumann, en collaboration avec la Fondation René Cassin de Strasbourg et le Conseil national des Droits de l’Homme.
(AIP)
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