Abidjan, 28 mai 2024 (AIP)-La ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’administration, Anne Désirée Ouloto a procédé mardi 28 mai 2024 à Abidjan au lancement du recensement biométrique dans l’administration publique.
Expliquant le bien-fondé de cette innovation, le directeur général de la Fonction publique, Soro Gninagafol a indiqué qu’elle servira d’assise à la mise en place d’un contrôle de présence biométrique régulier, réputé plus efficace et permanent en remplacement du contrôle de présence électronique pratiqué jusqu’à présent dans l’administration.
Il a précisé que ce recensement biométrique consistera, en clair, à enrôler tous les agents au service de l’État, sur toute l’étendue du territoire national, en intégrant cette fois-ci des données biologiques, uniques, soit les empreintes digitales des dix doigts soit l’information d’identification donnée par l’iris.
«Cet exercice permettra, in fine, de renforcer la sécurité et la fiabilité de la base de données des fonctionnaires et agents de l’État et d’optimiser la gestion des ressources humaines », a rassuré M.Soro.
La ministre d’Etat, Anne Ouloto s’est félicitée de cette innovation et a relevé qu’au-delà du contrôle régulier des effectifs, un accent particulier est mis sur le concept du « fonctionnaire nouveau » qui est la déclinaison dans l’administration publique, du concept de l’« Ivoirien nouveau » appelé de tous ses vœux par le président de la République, Alassane Ouattara.
Elle a exhorté donc tous les fonctionnaires et agents de l’État à s’approprier ce concept pour servir l’État avec honnêteté, intégrité et assiduité pour relever les défis de la modernisation et de la performance du service public.
Une phase pilote du recensement biométrique concernera d’abord les agents du ministère de la Fonction publique et de Modernisation de l’administration avant de s’étendre dans le reste de l’administration.
Selon le ministère de la Fonction publique, la Côte d’Ivoire s’est retrouvée en 2011, au sortir de la crise postélectorale, avec la découverte du phénomène des fonctionnaires fictifs.
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Face à cette situation, de 2011 à 2013, il a été procédé au recensement général des fonctionnaires et agents de l’État, à l’issue duquel 3.698 agents en situation litigieuse ont été sortis des effectifs, en 2012, dont 1.848 qui ont vu leur salaire mis sous contrôle aux fins de vérifications.
Après cette phase, le ministère en charge de la Fonction Publique a réalisé des opérations de contrôle de présence électronique en 2016, en 2019 et, la toute dernière, en 2023. L’analyse des résultats de ces opérations a révélé un taux d’absentéisme dans les services publics en régression, passant d’environ 3,18%, en 2019, à moins de 1% en 2023.
(AIP)
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