Abidjan, 31 mai 2024 (AIP) – Des milliers de participants de tous les secteurs du monde se sont réunis jeudi 30 et vendredi 31 mai 2024 à Genève, en Suisse, à l’occasion du “Sommet mondial 2024 de l’IA pour le bien”, pour discuter des espoirs et des craintes que suscite le développement de l’intelligence artificielle (IA), rapporte ONU Info.
Organisé par l’Union internationale des télécommunications (UIT), ce forum annuel est le lieu où les humains rencontrent l’IA. Le site est devenu une vitrine pour les technologies de pointe, notamment les robots alimentés par l’IA, les outils contrôlés par le cerveau, les solutions d’IA générative ainsi que le matériel, qui constitue l’épine dorsale de l’écosystème mondial de l’IA.
Bien qu’attrayantes et divertissantes, les machines ne sont pas le point fort du sommet. Au sens figuré et littéral, les personnes se trouvent au centre de la scène principale du Sommet qui accueille une série de présentations et de tables-rondes abordant tous les aspects de l’interaction entre l’être humain et l’intelligence artificielle, aussi bien les avantages que les inconvénients.
En donnant le coup d’envoi du Sommet, la Secrétaire générale de l’UIT, Doreen Bogdan-Martin, a souligné le potentiel de transformation de l’IA et la nécessité d’une gouvernance inclusive et sûre de l’IA.
« L’intelligence artificielle est en train de changer notre monde et nos vies », a déclaré Mme Bogdan-Martin, signalant que toutefois, « un tiers de l’humanité reste hors ligne, exclu de la révolution de l’IA et sans voix ». « Cette fracture numérique et technologique n’est plus acceptable », a affirmé la cheffe de l’UIT.
Soulignant l’importance de la fracture numérique – 2,6 milliards de personnes dans le monde sont toujours sans accès à l’Internet – elle a appelé à une action collective pour combler ce fossé, en insistant sur le fait qu’un accès équitable à la technologie de l’IA est essentiel pour un progrès inclusif.
« Le rythme accéléré du développement de l’IA nous oblige à agir plus vite que ceux qui nous ont précédés », a-t-elle dit. « Nous avons besoin d’une coordination mondiale pour mettre en place une IA sûre, inclusive et accessible à tous ». Pour y parvenir, l’UIT a déclaré que trois aspects essentiels devraient être observés, la gestion des risques et de la sécurité, le développement des infrastructures et des ressources, et la collaboration internationale.
S’adressant au sommet par le biais d’un message vidéo, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a souligné le potentiel de transformation de l’IA pour faire progresser le développement durable dans le monde entier.
Le chef de l’ONU a détaillé les multiples applications de l’IA, soulignant sa capacité à révolutionner des secteurs tels que l’éducation, les soins de santé, l’agriculture, le logement et la gestion des catastrophes.
Il a également montré comment l’IA peut fournir des services d’éducation et de soins de santé dans des zones reculées, améliorer la productivité agricole, concevoir des logements et des systèmes de transport respectueux de l’environnement et fournir des alertes précoces en cas de catastrophe naturelle.
« L’IA pourrait changer la donne pour les objectifs de développement durable (ODD) », a affirmé le Secrétaire général. Cependant, il a averti que pour réaliser le plein potentiel de l’IA, il fauts’attaquer aux risques qu’elle comporte, notamment les préjugés, la désinformation et les menaces pour la sécurité.
« Nous avons besoin d’une coordination mondiale pour construire une IA sûre et inclusive, accessible à tous », a-t-il dit, en félicitant l’UIT pour ses travaux préliminaires sur les normes en matière d’IA et pour avoir organisé ce sommet.
(AIP)
cmas