Yamoussoukro, 06 juin 2024 (AIP) – Un atelier stratégique pour l’intégration de 460 structures islamiques d’éducation non encore reconnues dans l’éducation formelle s’est ouvert mardi 4 juin 2024 à Yamoussoukro en présence du préfet, Coulibaly Gando, représentant la ministre de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation.
L’atelier, qui a duré trois jours, s’est consacré à faire l’état des lieux de la situation de l’intégration des structures islamiques d’éducation à ce jour. Il a passé en revue le rôle des uns et des autres dans ce processus qui a commencé depuis 2011.
« Ensuite, pour entamer le processus d’intégration de 460 nouveaux établissements islamiques d’éducation, nous avons examiné les documents d’évaluation avant de les mettre à jour et de les adapter afin qu’à l’issue de cet atelier, nous puissions aller sur le terrain former tous nos collaborateurs », a révélé la directrice de l’Éducation non formelle au ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, Traoré Anita Suzanne.
Le gouvernement ivoirien fait de l’accès de tous les enfants à une éducation de qualité et à une éducation inclusive un axe majeur de sa politique. Selon les estimations, environ 1 600 000 enfants sont hors du système et restent à intégrer ou réintégrer dans le système d’éducation formelle. Parmi cette cohorte, il y a les enfants issus des structures islamiques d’éducation non reconnues par l’État de Côte d’Ivoire.
« Face aux réticences des acteurs du système islamique éducation, nous menons des campagnes de sensibilisation par rapport à notre intérêt commun, qui est le bien-être des enfants. Que tous les enfants de Côte d’Ivoire, quelle que soit leur origine ethnique, religieuse, puissent accéder à l’éducation formelle et avoir les mêmes opportunités pour leur participation au développement économique et social du pays », a souligné Mme Traoré.
Toutefois, le premier critère pour la prise en compte de ces structures est la volonté des responsables d’adhérer au programme unifié qui prévaut depuis quelques années, par lequel l’enseignement islamique est donné. « C’est un critère de taille parmi plusieurs autres », a-t-elle précisé.
(AIP)
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