Tougbo (Téhini), 07 juin 2024 (AIP)- Le préfet de région du Bounkani, préfet du département de Bouna, Yacouba Doumbia, a rappelé jeudi 6 juin 2024 à Tougbo, la nécessité de la matérialisation des frontières, à l’occasion de la célébration de la Journée africaine des frontières (JAF).
« La matérialisation de nos frontières facilitera le travail de nos forces de l’ordre, en leur permettant un meilleur contrôle des flux des personnes et des biens », a assuré M. Doumbia, à cette JAF portant sur le thème « Renforcer la coopération transfrontalière, la cohésion sociale et la cohabitation pacifique aux frontières ».
Pour le préfet de région, cette célébration doit être une occasion de veiller à la sécurité et à la paix dans la région. « Le phénomène du terrorisme est réel et nous devons rester vigilants. Le pays frère du Burkina est particulièrement touché. Nous devons faire certes preuve d’hospitalité mais en veillant à la sécurité et à la paix », a-t-il indiqué.
M. Doumbia a rappelé aux communautés ivoiriennes et burkinabées, la nécessité de préserver les liens ancestraux qui constituent un maillon essentiel pour la préservation de la paix et de la cohésion. « Je lance un appel pour qu’ensemble, nous fassions de nos frontières des endroits de paix, de solidarité et de sécurité », a-t-il conclu.
Le porte-parole des populations de Tougbo, Dah Koko, s’est félicité de l’entente qui règne à Tougbo entre les populations ivoiriennes et burkinabées, mais a souhaité que l’on adresse avec diligence la question de la frontière.
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« Nous ne savons pas où se situe la frontière entre la Côte d’Ivoire et le Burkina. Cela nous cause beaucoup de désagréments. Nous souhaitons qu’il y ait une solution », a-t-il exprimé.
Le représentant de la communauté burkinabè, Ouattara Fatié, a salué l’implication de l’administration centrale pour l’instauration de la cohésion sociale. « Le vivre ensemble entre nos deux communautés est une réalité. Il suffit de nous parler et on se comprend. Les populations burkinabè sont à l’aise avec leurs frères ivoiriens », a-t-il assuré.
Le secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de la Côte d’Ivoire (CNFCI), Konaté Diakalidia, a assuré que le tracé de la frontière ne doit pas entacher la poursuite des relations de bon voisinage, de cohabitation pacifique, du vivre-ensemble, du renforcement des alliances et des liens de parenté entre les deux peuples.
« La réaffirmation de la frontière ne veut pas dire la fin des relations entre les populations. La frontière reste une ligne pour marquer juste la limite de la souveraineté des Etats. Quelle que soit l’issue du processus de démarcation, les frontières ne doivent pas nous diviser », a-t-il indiqué.
La commémoration de la JAF vise à informer et sensibiliser les acteurs frontaliers, les responsables de l’administration et le grand public sur les thématiques en lien avec la gestion des frontières. Elle vise également à faire la promotion de la coopération transfrontalière auprès des acteurs frontaliers étatiques et non étatiques pour une coexistence pacifique dans les espaces frontaliers.
(AIP)
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