Abidjan, 07 juin 2024 (AIP) – Avec un prix moyen de 87 FCFA par kilowattheure (kWh) à la consommation, la Côte d’Ivoire détient le kilowattheure moyen le moins onéreux au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), a souligné le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, le jeudi 06 mai 2024, lors des ‘’Rendez-vous du gouvernement’’ organisé à l’auditorium de la Primature.
Sangafowa-Coulibaly répondait aux critiques concernant le coût élevé des factures d’électricité ces derniers mois sur les réseaux sociaux, suite à l’augmentation de 10% survenue en janvier.
Dans les autres pays membres de l’UEMOA, au Bénin, il est à environ 105 FCFA par kWh, au Burkina Faso, 125 FCFA par kWh, en Guinée-Bissau de 125 FCFA par kWh, au Mali à 130 FCFA, au Niger à 110 FCFA par kWh, au Sénégal à environ 120 FCFA par kWh et au Togo à environ 110 FCFA par kWh.
Ces chiffres montrent que le prix de l’électricité en Côte d’Ivoire est relativement bas par rapport à la plupart des autres pays de l’UEMOA, où les tarifs varient entre 101 FCFA et 132 FCFA par kWh, a-t-il fait remarquer.
Le ministre a expliqué que la performance de l’électricité en Côte d’Ivoire a entraîné une augmentation du nombre de localités électrifiées, passant de 2 851 à 7 508 entre 2011 et 2023, et du taux de couverture du pays sur la même période, de 33% à 88%, avec pour objectif d’atteindre 100% d’ici 2025.
Sangafowa-Coulibaly a également souligné une augmentation du taux d’accès, passant de 74% à 97% entre 2011 et 2023, une croissance du nombre d’abonnés, de 1,1 million à un peu plus de 4 millions, et une réduction du Temps moyen de coupure (TMC), qui est passé de 47 heures par an en 2011 à 29 heures par an en 2023, alors qu’il est de 12 heures par jour dans certains pays.
Il a noté que 1 700 milliards FCFA ont été investis dans la production, le transport et la distribution d’électricité, dont 1 000 milliards FCFA provenant du secteur privé. Tandis que les investissements en cours s’élèvent à 1 221 milliards FCFA, et que les investissements publics et privés projetés d’ici 2030 dépasseront les 5 000 milliards FCFA.
Toutefois, malgré ces progrès indéniables, il a été souligné que d’importants défis demeurent à relever, notamment en raison de la forte demande due à l’accroissement rapide de la population.
« La demande d’électricité augmente très rapidement, portée par la croissance démographique, le développement économique et l’élévation des températures causée par le changement climatique. De plus, cette année, notre offre d’électricité est confrontée à des contraintes, principalement en raison de l’arrivée tardive de groupes de production et de pannes », a justifié le ministre des Mines, du Pétrole et de l’Énergie.

Il a rappelé qu’en avril, trois groupes de production d’une puissance totale de 653 MW étaient à l’arrêt, représentant ainsi 21% de la capacité totale de production, et que deux de ces groupes totalisant 488 MW sont toujours hors service.
Lors de cette tribune, le ministre Sangafowa-Coulibaly a développé le thème “Politique minière, pétrolière et énergétique : enjeux, défis et perspectives”, en présence de son collègue de la Communication, porte-parole du gouvernement, Amadou Coulibaly.
(AIP)
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