Béoumi, 7 juin 2024 (AIP)- Les jeunes de la mutuelle Yétingué et les chefs de village Goly se sont réunis mercredi 5 juin 2024 au foyer des jeunes de Bodokro pour exprimer leur souhait de voir la sous-préfecture de Bodokro érigée en chef-lieu de département.
Outre cette demande principale, ils ont soulevé plusieurs préoccupations importantes, notamment, l’insuffisance des infrastructures routières, le manque d’accès à l’eau potable, l’insuffisance de l’électrification des villages et les difficultés d’évacuation des patients vers des hôpitaux de référence.
Le porte-parole des chefs de village, Nanan Kouamé N’Guessan Ferdinand, a remercié le président de la République pour les efforts déjà déployés en faveur du bien-être des populations, mais a souligné que des difficultés persistent. Il a notamment mis en avant l’importance du bitumage des routes reliant Béoumi à Lolobo, Botro, Marabadiassa et Bodokro, afin de désenclaver la région du Goly.
Ce dernier a illustré les difficultés rencontrées par les habitants de Bodokro en mentionnant la panne de l’ambulance du centre de santé local, qui dure depuis deux ans. Cette situation a entraîné des conséquences dramatiques, telles que la mort de femmes en couche et de malades en raison de l’impossibilité de les évacuer à temps.
Selon lui, les atouts économiques de la région devraient favoriser son développement. Le peuple Goly produit d’importantes quantités de produits agricoles, comme l’anacarde, l’igname, la banane, le riz, l’arachide, le palmier à huile, ainsi que des métaux précieux. Il a exprimé le souhait que leur appel soit entendu au plus haut niveau pour une prise en charge effective de leurs préoccupations.
Le chef du village d’Alloukrouyakro, Nanan Andoh Koffi Siméon, a appuyé les propos de leur porte-parole. Il a déploré le retard de Bodokro en matière de développement, mettant en avant trois points cruciaux, notamment, la voirie, l’accès à l’eau potable, et l’électrification, ainsi que les infrastructures sanitaires. Il a souligné que, contrairement à d’autres communes, Bodokro n’a pas bénéficié de la dotation en bitume pour ses routes, laissant le peuple Goly souffrir de l’oubli en termes d’infrastructures essentielles.
« Le président de la République a doté toutes les communes d’au moins cinq kilomètres de bitume sauf la commune de Bodokro. Ce peuple a été oublié par le bitume et souffre du manque d’eau potable et de l’insuffisance de l’électrification des villages. Le comble, c’est que l’unique ambulance de l’hôpital est en panne depuis deux ans », a-t-il déploré.
(AIP)
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