Abidjan, 11 juin 2024 (AIP) – Le président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD),
Akinwumi Adesina, estime que “compte tenu de ses perspectives économiques, l’Afrique sera le continent pivot du monde”.
Dans un discours qu’il a prononcé vendredi 7 juin 2024 à Londres, au Royaume-Uni, devant un public varié composé de diplomates, d’investisseurs, d’universitaires, de politiques et de journalistes, Adesina a souligné le potentiel inexploité de l’Afrique et ses abondantes opportunités, rapporte APO Group, mardi 11 juin à travers un communiqué.
Pour le président de la BAD, les financements sont essentiels pour débloquer les opportunités de développement en Afrique. “L’Afrique ne peut plus être ignorée”, a déclaré M. Adesina à Chatham House.
Dans sa présentation intitulée “De prometteuses perspectives économiques en Afrique”, Akinwumi Adesina a donné les raisons de son optimisme et de sa passion pour l’Afrique.
Selon lui, l’Afrique est un continent offrant d’énormes opportunités, doté d’une main-d’œuvre jeune, dynamique et vivante, d’un énorme potentiel en matière d’énergies renouvelables, d’une biodiversité abondante, d’une intégration régionale rapide et des solutions innovantes conçues pour libérer le vaste capital naturel du continent.
M. Adesina a souligné la résilience des économies africaines malgré les défis mondiaux, notant que le continent restait la deuxième région à la croissance la plus rapide après l’Asie. Il a cité le rapport Perspectives économiques en Afrique de la Banque, qui table sur une croissance économique continentale de 3,7 % en 2024 et 4,3 % en 2025.
Ce rapport, dévoilé fin mai lors des Assemblées annuelles de la Banque à Nairobi (Kenya), a révélé que 15 pays avaient enregistré des taux de croissance réelle d’au moins 5 %, et que la moitié des 20 économies à la croissance la plus rapide au monde se trouvaient en Afrique.
Toutefois, il a déclaré que pour concrétiser les solides perspectives économiques et la résilience, il faudra surmonter d’importants vents contraires, notamment la lutte contre le changement climatique et l’augmentation de la dette, et procéder à des réformes financières mondiales cruciales.
Plus de 150 invités, dont des diplomates de plus de 18 pays africains, le secrétariat du Commonwealth, des institutions financières internationales, des investisseurs privés et des entreprises, des start-up, des représentants de la société civile, des étudiants et des enseignants des plus grandes universités du Royaume-Uni, et des représentants de médias internationaux, ont assisté à l’événement ainsi que des centaines d’autres en ligne.
Le Groupe de la Banque africaine de développement est la première institution multilatérale de financement dédiée au développement de l’Afrique. Elle comprend trois entités distinctes, la Banque africaine de développement (BAD), le Fonds africain de développement (FAD) et le Fonds spécial du Nigeria (FSN). La BAD est présente dans 44 pays africains, avec un bureau extérieur au Japon, et contribue au développement économique et au progrès social de ses 54 Etats membres régionaux.
(AIP)
cmas