Abidjan, 11 juin 2024 (AIP) – Dans le cadre des élections législatives anticipées décidées par le président français, Emmannuel Macron suite aux européennes du dimanche 9 juin 2024, les responsables de la gauche française s’accordent pour la constitution d’un “nouveau front populaire”.
Un communiqué commun a été diffusé par les Écologistes, La France Insoumise, le Parti communiste français, le Parti socialiste, Place publique, Génération⸱s, et la Gauche républicaine et socialiste (GRS) qui ont appelé à “la constitution d’un nouveau front populaire” et à “des candidatures uniques dès le premier tour”.
“On a encore beaucoup de travail, tout reste à faire, on va avoir besoin de vous !”, a insisté la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier. Après l’annonce dans un communiqué commun de la création d’un “nouveau front populaire” en vue des élections législatives du 30 juin et du 7 juillet, les responsables des partis de gauche se sont exprimés à l’issue de plusieurs heures de réunions.
“Nous exprimons notre volonté de partir ensemble dans cette bataille pour proposer une alternative à la politique d’Emmanuel Macron et pour combattre l’extrême droite raciste”, a déclaré Manuel Bompard, coordinateur national de LFI. “Nous sommes un pays qui se lève pour dire ‘non’ à l’extrême droite et ‘oui’ à la démocratie”, a de son côté assuré le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, tandis que le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, a assuré que les différentes entités prenaient “le serment d’être unis jusqu’à la victoire”.
“Front populaire ! Front populaire !”, a scandé la foule rassemblée devant le siège des écologistes où les responsables des partis de gauche s’étaient réunis.
Marine Le Pen assure que le Rassemblement national est “bien sûr capable” de ne pas présenter de candidat face à des candidats Les Républicains lors des législatives anticipées des 30 juin et 7 juillet. Evoquant “un projet fondé sur deux grands chantiers, la défense du pouvoir d’achat et le redressement de l’économie et la lutte contre l’insécurité et l’immigration”, elle a évoqué la possibilité de trouver un accord avec des personnalités LR en vue de “faire le rassemblement” et de “permettre au camp national de remettre la France sur les rails”.
La tête de liste PS-Place publique aux élections européennes, Raphaël Glucksmann, a énuméré ses conditions à une union de la gauche aux législatives anticipées. “D’abord un soutien indéfectible à la construction européenne, (…) à la résistance ukrainienne”ainsi que”l’abrogation” de plusieurs réformes emblématiques d’Emmanuel Macron comme la réforme des retraites.
“Si ces conditions ne sont pas remplies, on ne fait pas ça”, a-t-il prévenu, tout en refusant que Jean-Luc Mélenchon soit le candidat de la gauche au poste de Premier ministre. Raphaël Glucksmann propose le nom de l’ancien secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, pour prendre la tête du gouvernement en cas de victoire de la gauche.
“On ne vote pas pareil aux européennes qu’aux législatives” pour Gérald Darmanin. Le ministre de l’Intérieur se dit “d’accord avec le président de la République” après l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale, “car c’est un acte gaullien”.
“La majorité présidentielle a perdu” aux élections européennes, a estimé le ministre de l’Intérieur. “On a sans doute à se poser la question de pourquoi on a perdu”, concède Gérald Darmanin, qui se représente dans sa circonscription. Face au succès du RN aux européennes, il rappelle qu'”on ne vote pas pareil aux élections européennes (…) et aux élections législatives”.
Une réunion du bureau exécutif du parti est prévue ce mardi à 18H, rapporte franceinfo. Le camp du président est prêt à investir des députés socialistes, écologistes ou venus des Républicains, à une condition qu’ils souscrivent au projet de la majorité présidentielle. Emmanuel Macron reviendra dès cette semaine devant les Français pour présenter ce projet, révèle son entourage.
(AIP)
cmas