Abidjan, 11 juin 2024 (AIP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques, a invité les décideurs politiques et les experts à trouver des solutions aux défis urgents à la biodiversité, mardi 11 juin 2024 à Abidjan, lors de la cérémonie d’ouverture du Trialogue régional pour l’Afrique centrale et de l’Ouest sur les solutions inclusives pour les espèces exotiques envahissantes et à la conservation durable de la faune et la flore.
« J’invite tous les décideurs les politiques, les représentants des gouvernements, les scientifiques, les experts, les partenaires, la société civile, les chercheurs à discuter et cocréer et trouver des solutions aux défis urgents de la biodiversité et des écosystèmes », a déclaré le ministre, invitant à la mutualisation des efforts et à une approche collaborative et conceptuelle de la conservation de la durabilité dans les différents Etats.
Aussi, a-t-il exprimé le souhait que les conclusions importantes issues des travaux du Trialogue puissent servir de fondement aux États pour accroître leurs actions en faveur de la biodiversité.
Le Trialogue régional pour l’Afrique centrale et de l’Ouest est initié par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), en collaboration avec le ministère de l’Environnement, du Développement Durable et de la Transition écologique, le Réseau pour la biodiversité et les services écosystémiques (BES-Net). Il vise à aborder les questions des espèces exotiques envahissantes, de l’utilisation durable des espèces sauvages et de leurs implications pour la sécurité alimentaire, le bien être humain et les écosystèmes dans les pays cibles.
Il sera question à ses assises de mettre en lumière les points forts et de co-créer des solutions au niveau national, en s’appuyant sur les connaissances les plus récentes.
Le Réseau pour la biodiversité et les services écosystémiques vise à mettre en place une base mondiale de connaissances par le biais de Trialogues régionaux – des dialogues triangulaires qui associent la science, la politique et la pratique en matière de biodiversité et de services écosystémiques, en intégrant des informations provenant de diverses évaluations thématiques de l’IPBES.
Durant trois jours, les travaux porteront entre autres sur des sessions thématiques sur « Espèces exotiques envahissantes », « Renforcer les savoir autochtones et locaux pour la conservation de la biodiversité », « Connaître et renforcer nos fondations », « Présentation de solutions innovantes des jeunes pour la conservation » et « Élaboration des plans d’Action nationaux ».
Les espèces exotiques envahissantes sont l’un des principaux moteurs de la perte de biodiversité mondiale, causant 60 % des extinctions et entraînant un coût économique de 423 milliards de dollars en 2019. Leur impact sur la sécurité alimentaire est particulièrement alarmant, touchant plus de 66 % des cas étudiés. En Afrique, ces espèces menacent directement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance des populations les plus vulnérables.
Le Trialogue régional pour l’Afrique centrale est mis en œuvre par le PNUD, le Centre mondial pour le suivi de la conservation du Programme des Nations Unies pour l’environnement (UNEP-WCMC) et l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) en tant que consortium. Le BES-Net contribue à renforcer les capacités scientifiques, politiques et pratiques aux niveaux régional, national et local.
L’initiative est soutenue financièrement par le ministère fédéral allemand de l’Environnement, de la Protection de la nature, de la Sécurité nucléaire et de la Protection des consommateurs (BMUV), par l’intermédiaire de l’Initiative internationale pour le climat, ainsi que par SwedBio, au Centre de résilience de Stockholm.
(AIP)
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