Abidjan, 1er août 2024 (AIP)- La Forest stewardship council (FSC) veut se lancer dans la certification du caoutchouc en Côte d’Ivoire pour permettre aux producteurs de ce produit de rente d’être compétitifs non seulement sur le marché sous-régional, mais également sur le marché international.
Il a organisé jeudi 1er août 2024 à Abidjan, un atelier sur la gestion responsable des forêts et le caoutchouc, afin de promouvoir et de renforcer la durabilité de la chaîne de valeur du caoutchouc naturel et la gestion responsable des forêts en Afrique de l’Ouest.
Sa responsable des membres Afrique, Carmen Wandja, a expliqué que le FSC est une organisation de membres au sein de laquelle existent des sociétés certifiées et qui a pour mission principale, la gestion durable des forêts et des produits de la forêt. Elle a ajouté que son organisation a étendu sa certification au niveau du caoutchouc.
« Dans d’autre pays de la sous-région, c’est-à-dire le bassin du Congo, nous avons des forêts. Nous avons remarqué qu’au niveau de la Côte d’Ivoire nous n’en avons pas assez. Néanmoins, nous avons des sociétés qui font du caoutchouc. Donc nous nous sommes lancés justement dans la certification de ce caoutchouc. La Côte d’Ivoire est un cas d’étude, raison pour laquelle nous sommes présents », a indiqué Mme Wandja.
Selon elle, le producteur est le meilleur gagnant en termes de certification. « Le gain se trouve à plusieurs niveaux, nous avons déjà l’image de la société, son marché sera bien évidemment étendu, parce qu’il y a des consommateurs qui sont exigeants la plupart du temps. Surtout ceux qui sont en occident qui exigent des produits certifiés FSC », a-t-elle précisé.

Carmen a fait remarquer que, quand un produit est certifié FSC, « cela veut dire que le producteur respecte une certaine norme sociale, environnementale, économique. En termes d’environnement, il participe en produisant son caoutchouc ou sa spéculation en respectant l’environnement, les communautés et il est conforme à la législation nationale ».
Selon elle, les forêts certifiées sont estimées à 6,1 millions pour un objectif à atteindre 10 millions. « En termes de chiffres relatifs au caoutchouc, nous voulons commencer à engager ces entreprises qui font du caoutchouc. Ensuite, on aura des discussions avec elles pour voir leurs priorités, ceux qu’elles peuvent apporter. De quoi elles auront besoin pour que cela soit possible au niveau de la Côte d’Ivoire », a-t-elle exprimé.
Pour Carmen Wandja, cet atelier marque le début d’une série d’activités à déployer cette année et l’an prochain, par le FSC. « L’idée aussi c’est de toucher toutes ces parties prenantes qui sont intéressées par la production du caoutchouc », a-t-elle indiqué.
Les échanges de l’atelier vont porter entre autres sur les solutions proposées par FSC pour les petits exploitants et les forêts communautaires, un aperçu du projet de norme provisoire de gestion forestière pour la Côte d’Ivoire, les implications de la réglementation de l’Union européenne contre la déforestation (EUDR) dans le secteur de la gestion durable, la présentation des résultats de l’analyse coûts-bénéfices de la certification FSC en Côte d’Ivoire.
(AIP)
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