Pékin (Chine), 29 août 2024 (AIP)- Les chercheurs de think tanks, chefs d’entreprises et fonctionnaires de Chines et de 49 pays africains ont proposé un consensus sur l’approfondissement de la coopération pour le développement mondial, appelé communément ‘’Consensus Afrique-Chine de Dar es Salaam’’, qui défend un monde multipolaire, pour la construction d’une communauté de destin pour l’humanité.
L’information a été livrée par l’ancien économiste de la Banque Mondiale, Dr Mwangi Wachira, par ailleurs conseiller politique du gouvernement Kenyan, vendredi 23 août 2024, à Beijing à l’occasion de la cérémonie de lancement du rapport sur les investissements chinois en Afrique 2024.
Ce consensus a été adopté lors de la 13e réunion du Forum Chine-Afrique des think tank, organisé en début mars 2024, à Dar es Salaam, en Tanzanie, a-t-on appris.
« Au niveau mondial, le Consensus de Dar es Salaam défend un monde multipolaire, à l’abri des menaces nouvelles et anciennes. Il appelle également à un système financier international plus équitable, axé sur le partage des connaissances », a expliqué Dr Mwangi Wachira, précisant que la ‘’multipolarisation’’ séduit les think tanks et les analystes africains car elle consacre et célèbre la diversité des peuples, des cultures et des nations.
L’économiste espère que dans un avenir pas trop loin, la ‘’multipolarisation’’ permettra aux Africains de commercer et d’investir à l’échelle mondiale de la même manière que la Chine le fait aujourd’hui. Cela impliquera un plus grand nombre d’investisseurs et de commerçants africains en Chine.
D’ailleurs, ‘’la multipolarisation culturelle ’’ se présente comme un trésor pour le monde. Après une époque de contraintes dues à un siècle de colonisation et à ses séquelles persistantes. Les Africains peuvent désormais explorer d’autres conceptions du monde, d’autres cultures, y compris la culture chinoise, grâce à la ‘’multipolarisation’’. De même, c’est aussi une opportunité pour la Chine qui peut mettre en valeur son patrimoine culturel, selon le conseiller politique du gouvernement Kenyan.
A preuve, les africains profitent aujourd’hui de l’occasion qui leur est offerte d’étudier divers aspects de la société chinoise, comme la gouvernance contemporaine et de les comparer avec les pays africains ou d’autres pays équivalents.
De plus, ce concept, a permis à la Chine d’ajouter l’Afrique aux expériences culturelles que les Chinois peuvent explorer pour enrichir leur existence. Là où il n’y avait pas de touristes chinois sur le continent il y a 50 ans, ils sont désormais monnaie courante, ce qui constitue des échanges interpersonnels inestimables.
« Dans l’ensemble, un monde multipolaire offre davantage d’options en matière de flux d’échanges bilatéraux, d’investissements, d’aide et d’interactions culturels », a conclu Dr Mwangi Wachira.
(AIP)
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