San Pedro, 22 nov 2024 (AIP) – Le programme de Droits et santé sexuelle reproductifs (DSSR) en faveur des femmes dans les districts sanitaires de Méagui et San Pedro, mis en œuvre depuis septembre par L’ONG “Médecins du monde” a été présenté aux acteurs des médias, lors d’un atelier de renforcement de capacités, qui s’est tenu mercredi 20 novembre 2024 à San Pedro.
Ce programme porte sur la prévention des Grossesses non intentionnelles (GNI) ainsi que le dépistage et la prise en charge des lésions précancéreuses du Cancer du col de l’utérus (CCU).
Lors de cet atelier, la responsable de plaidoyer du programme DSSR à la base de Médecins du monde San Pedro, Mme Roseline Tokalé, et sa collègue, Mme Lobé Née Kouadio Opportune, chargée d’appui aux prestataires de santé, ont également sollicité le concours des acteurs des médias pour le plaidoyer et des messages de sensibilisation.
Les activités du projet GNI ont porté notamment sur des consultations foraines et des messages de sensibilisation, invitant les jeunes et adolescentes à adopter les méthodes contraceptives et les parents à s’impliquer dans leur éducation en matière de santé sexuelle et reproductive pour éviter les GNI.
Le projet CCU est exécuté uniquement dans le district sanitaire de San Pedro. Il permet de faire le dépistage précoce des lésions précancéreuses du col de l’utérus via les agents de santé communautaires qui sensibilisent les femmes pour réaliser leur auto-prélèvement. Les échantillons prélevés sont testés dans les centres de santé équipés de matériels appropriés pour la prise en charge des cas positifs.
Pour un objectif de 6 956 femmes de 25 à 40 ans attendues pour le dépistage précoce au cours des deux ans du projet, 1 294 ont déjà été testées. Les résultats révèlent que 291 portent les virus responsables du cancer du col de l’utérus.
Médecins du Monde plaide pour l’intégration de la prise en charge des lésions précancéreuses dans la Couverture maladie universelle (CMU), la mise à jour des modules de formation des agents de santé sur la CCU et le passage à l’échelle nationale de cette méthode de prévention de la maladie.
Mme Tokalé a également indiqué qu’il faut faire en sorte que les méthodes contraceptives modernes soient disponibles et accessibles à tous, y compris aux jeunes et adolescents. Il faut aussi veiller à l’effectivité de la mesure de gratuité de ces méthodes et à l’intensification des messages pour l’atteinte de l’objectif de zéro cas de grossesse en milieu scolaire.
Un plaidoyer est également lancé auprès des décideurs pour la construction de bâtiments spécifiques dédiés aux jeunes afin de faciliter leur accès aux soins et services de santé sexuelle et reproductive dans les centres de santé.
(AIP)
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