Divo, 04 déc 2024 (AIP) – Le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique, et de la Couverture maladie universelle et ses partenaires technologiques ont organisé, mardi 04 décembre 2024, à Divo, un atelier à l’adresse des médecins, infirmiers, sages-femmes, en vue de les préparer au déploiement de la télémédecine dans cinq établissements sanitaires de premiers contacts (EPSC) du département.
Le projet de déploiement de la télémédecine dans le département de Divo est initié par le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique, et de la Couverture maladie universelle, la Direction de la médecine hospitalière de proximité (DMHP), l’Institut national de Santé publique (INSP), et des partenaires technologiques, notamment OPHIR Technologies et PROMOTAL, avec l’appui financier de la coopération française.
Au total, 10 EPSC à Divo et Boundiali sont concernés pour ce prochain déploiement de la télémédecine, dont cinq dans le département de Divo, à savoir les centres de santé ruraux de Tabléguikou et de Douaville, des centres de santé urbains de Chiepo, de Didoko, et d’Ogoudou. L’hôpital de référence, le Centre hospitalier régional (CHR) de Divo, sera également doté d’un dispositif de téléconsultation pour être en relation avec les cinq centres concernés par le projet.
La télémédecine se définit comme la pratique médicale à distance, utilisant les technologies de l’information et de la communication, par l’entremise d’un ou plusieurs professionnels de santé pour donner des soins préventifs, curatifs, ou promotionnels à un ou plusieurs patients.
« Le projet que nous mettons en œuvre ici dans le district sanitaire de Divo a deux objectifs, dont un objectif médical et de soin, qui n’est pas nouveau en Côte d’Ivoire, et un objectif de recherche qui est pilote en termes de recherche fondamentale sur la télémédecine », a indiqué le sous-directeur en charge de la télémédecine et des systèmes d’information hospitaliers au ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Dr Berthé Abdramane.
Il a expliqué que cette technologie, pour être de qualité et sécurisée, exige des prérequis pour sa mise en œuvre dans une localité, notamment un réseau électrique ou une source d’énergie fiable, une bonne connexion internet.
Une mallette de télémédecine est actuellement installée dans chacun des centres de santé concerné. Elle est composée de différents appareils de médecine connectables, dont une caméra, un glucomètre pour le test de diabète, un thermomètre, un moniteur de signe vitaux, un échographe portable.
Le Directeur général de OPHIR Technologie, Ange Bobi, a précisé que les dispositifs contenus dans cette mallette étant connectés, « ils vont permettre de faire des diagnostics et envoyer les résultats à un médecin distant en temps réel », évitant ainsi un déplacement du patient au CHR et aidant à une prise en charge rapide du patient. Il a rassuré que la maintenance de ces appareils sera assurée par sa structure de sorte qu’il n’y aura pas d’interruption de leur fonctionnement.
La télémédecine a démarré de façon institutionnelle en Côte d’Ivoire en 2014, avec la création de la Direction de la médecine hospitalière de proximité (DMHP). Elle se pratique dans des centres de santé publics et privés et est exercée dans les régions sanitaires du Bêkê, de l’Agnéby Tiassa, du Sud Comoé. La DMHP est chargée de sa généralisation.
(AIP)
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