Man, 04 fév 2025 (AIP)-Les autorités de sécurité du département de Facobly ont évoqué, lundi 3 février 2025, lors de la cérémonie de présentation des vœux des corps constitués au préfet par intérim, les progrès réalisés en matière de sécurité en 2024, tout en lançant un appel urgent face à la persistance des violences sexuelles dans la région.
Le porte-parole des forces de sécurité, Kakou Hermann, a d’abord salué les avancées obtenues, précisant que l’année écoulée avait été marquée par une diminution notable des actes de grand banditisme.
“L’année 2024 qui vient de s’achever a été marquée par une baisse sensible de l’insécurité dans notre département. Aussi sur les différentes voies ouvertes à la circulation, le grand banditisme a été moins en vue. Un seul cas de meurtre ayant attiré l’attention de tous et qui est survenu sur l’axe Facobly-Man”, a déclaré M. Kakou.
Toutefois, il a fait état d’une recrudescence des vols, notamment dans les villages. À Facobly, plusieurs cambriolages ont été signalés, surtout dans les quartiers résidentiels, où des malfaiteurs profitent de l’absence des habitants pour s’introduire dans les domiciles.
“Plusieurs cas ont été signalés au quartier Kpomahin, au commerce et surtout au quartier résidentiel où les quidams profitent de l’absence des résidents pour commettre leurs forfaits”, a-t-il souligné.
Le porte-parole des forces de sécurité a particulièrement insisté sur les violences sexuelles. Il a dénoncé un phénomène toujours aussi préoccupant et insisté sur la protection des jeunes filles de tous âges et des femmes qui sont victimes d’abus sexuels et de violence physique. Il a rappelé que malgré plusieurs interpellations, de nombreux crimes restent impunis, les victimes et leurs familles hésitant souvent à dénoncer les auteurs.
“Les victimes et leurs parents ont peur de dénoncer au risque non seulement d’être les cibles des auteurs et de leurs proches mais aussi d’être traités de mauvaises personnes qui veulent conduire leurs frères en prison” a-t-il précisé.
Kakou Hermann a aussi révélé que six cas de viols avaient été enregistrés au cours de l’année passée, dont certains impliquaient des pères de famille abusant de leurs propres filles. Dans ce contexte, il a appelé à une mobilisation générale pour lutter contre ce fléau.
“Il y a donc lieu d’interpeller ici et maintenant nos autorités coutumières, les présidents des associations de jeunesse et de femmes à dénoncer ces pratiques et leurs auteur”, a-t-il conclu.
(AIP)
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