Dabou, 23 déc 2023 (AIP)- La fédération Eco salubrité, qui regroupe sept organisations non gouvernementales œuvrant dans le secteur, a organisé une conférence publique vendredi 22 décembre à la mairie pour sensibiliser les populations sur les impacts de l’insalubrité sur la santé.
L’enjeu, selon le président de ladite fédération, Djedjagne Amari Romeo, c’est la bonne gestion des déchets pour que la population se porte bien.
Dr Ago Kouadio Marius, médecin à l’hôpital général, a dans son intervention révélé quatre groupes de maladies causées par l’insalubrité il s’agit du paludisme, des infections respiratoires aiguës, des cancers liées aux effets du gaz d’échappement et les diarrhées dues à la fièvre typhoïde et au choléra.
Pour lui, les déchets ménagers sont les principales sources de ces maladies. Le paludisme notamment est causé par l’anophèle femelle qui pond ses œufs dans les eaux stagnantes, les boîtes et pneus usagés. Il est responsable du paludisme.
Poursuivant, il a indiqué que les diarrhées sont le fait du mauvais soins apportés aux aliments, quand les infections respiratoires sont dues aux gaz et odeurs nauséabondes que transporte le vent dans les poumons des uns et des autres.
Le deuxième conférencier, le directeur du district des Lagunes de l’Agence nationale de gestion des déchets (ANAGED), Edi Konan, a pour sa part pointé du doigt l’incivisme des populations qui jettent les ordures un peu partout dans la ville et le manque criant d’une décharge digne de nom.
Le cumul de tous ces facteurs influence indéniablement la santé des populations, a-t-il déploré.
Il a cependant salué l’arrêté préfectoral réglementant la gestion des ordures et ses effets induits. Ce sont la mise en place d’un comité de gestion des déchets, la bonne et impérieuse collaboration avec la mairie pour mutualiser les initiatives, l’appui nécessaire de la brigade de salubrité pour réprimer les réfractaires et des partenaires pour une meilleure gestion des ordures ménagères.
Plusieurs autorités ont pris part à cette activité, il s’agit notamment du conseil régional, des droits de l’homme, de la mairie de Dabou.
(AIP)
bec/fmo