Grand Lahou, 15 avr 2025 (AIP) – L’Organisation internationale du travail (OIT) a indiqué que la protection sociale doit être au cœur de ses actions et de la lutte contre le changement climatique, afin de venir en soutien aux populations, lors d’un atelier bilan et de perspectives, organisé à Grand Lahou (sud, région des Grands ponts) sur le projet, « La dimension sociale de la transition écologique ».
Au cours de cet atelier, tenu du vendredi 11 au samedi 12 avril 2025, à l’adresse de directeurs départementaux des Ressources animales et halieutiques de la Côte d’Ivoire, le coordonnateur national du projet de l’OIT, Marcos N’goran, a souligné que, face au changement climatique, il est urgent de mettre en place des programmes de formation, de recyclage et de renforcement des capacités pour stimuler l’innovation et la création d’emplois verts.
M. N’goran a relevé la nécessité de développer des systèmes de protection sociale qui accompagnent les politiques de lutte contre le changement climatique, afin de garantir que personne ne soit laissée pour compte.
Le projet, « La dimension sociale de la transition écologique » de l’OIT, est financé par la France. Selon Marcos N’goran, l’OIT travaille dans le cadre dudit projet à promouvoir « les emplois verts en Côte d’Ivoire et aider à développer un plan national pour une transition écologique juste, en formant des experts et en établissant des mécanismes de dialogue social ».

Le coordonnateur du projet a relevé que face au changement climatique, la protection sociale n’est pas négociable, car les trois quarts des émissions de CO2 proviennent de la combustion d’énergies fossiles, le quart restant étant principalement dû à l’exploitation des terres, notamment la destruction et l’aménagement des forêts, en lien avec des activités des humaines.
Pour M. N’goran, la lutte menée contre le changement climatique nécessite des transformations économiques, sociales et environnementales majeures, qui sont pour la plupart interconnectées. « La protection sociale vient donc en soutien aux populations qui seront impactées par ces mesures, car il y a des activités que l’on ne pourra plus faire », a-t-il soutenu.
Le dernier jour de l’atelier, samedi 12 avril, a été consacré à une visite de terrain à Lahou Kpanda, où l’équipe de l’atelier a pu découvrir les réalités des pêcheurs, mareyeuses et cultivateurs, confrontés tous aux difficultés liées à l’érosion côtière, une des conséquences du réchauffement climatique.
Le représentant de la direction de l’Emploi, Dosso Mamadou, a souligné que la Côte d’Ivoire, dans cette collaboration avec l’OIT, met tout en œuvre pour garantir la protection sociale face à certaines mesures qui sont prises pour lutter contre le changement climatique.
Le bureau national de l’OIT à Abidjan, en partenariat avec le gouvernement français, a lancé le projet « La dimension sociale de la transition écologique » depuis 2021. Cette initiative prend en compte trois pays, notamment le Nigéria, le Sénégal, et la Côte d’Ivoire. Le projet se poursuit jusqu’en décembre 2025.
(AIP)
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