Tiébissou, 23 avr 2025 (AIP) – Le chef du village d’Anouanzè Okabo, situé dans le département de Didiévi, à une soixantaine de kilomètres de Tiébissou (centre), a présenté les origines et la signification du nom de la localité, à l’occasion de la deuxième édition du Festival annuel de la musique baoulé (FAMUBA), tenue du 18 au 20 avril 2025.
Selon l’actuel chef central du village, Nanan N’guessan Yao, le nom Anouanzè signifie “entente” en baoulé, et Okabo désigne “au pied de la montagne”. Le village se trouve en réalité au bas d’une formation montagneuse, d’où l’appellation Anouanzè-Okabo, soit “l’entente au pied de la montagne”.
Le village est issu du regroupement, dans les années 1970, de trois localités voisines à savoir, Broulékikro, Mangouakro et Kouassi Kokounkro, appartenant toutes au peuple baoulé, groupe N’zikpli. L’initiative de cette union est attribuée à un exploitant forestier résidant en France à l’époque, Kassy Eloye Charles, qui avait plaidé pour la fusion afin de favoriser l’unité, la solidarité et un meilleur accès aux infrastructures de base.
Le contexte politique, marqué par la promotion du regroupement villageois sous l’impulsion du président Félix Houphouët-Boigny, a contribué à la réalisation de ce projet.
Aujourd’hui, Anouanzè Okabo est administré par un chef central, secondé par trois chefs de quartiers, chacun représentant un village d’origine. Le quartier Mangouakro est dirigé par Nanan Konan N’guessan, Broulékikro par Nanan N’goran Kouadio et Kouassi Kokounkro par Nanan Kouassi Kouakou.
Outre les chefs traditionnels, la structure organisationnelle du village comprend un président central des jeunes, une présidente centrale des femmes, ainsi que des représentants pour chaque quartier.
Le chef Nanan N’guessan Yao a souligné que malgré des différences ponctuelles, le dialogue reste le principal outil de gouvernance locale. “Notre arme, c’est toujours le dialogue et la négociation”, a-t-il déclaré, affirmant que la fraternité reste au cœur des relations entre les habitants.
(AIP)
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