Abidjan, 2 dec 2025 (AIP)-Un navire russe transportant de l’huile de tournesol de Russie vers la Géorgie a signalé mardi 2 décembre 2025, avoir été la cible d’une attaque en eaux internationales, dans la mer Noire, à environ 80 milles nautiques (148 km) des côtes turques, ont annoncé les autorités turques, rapporte l’Agence de Presse turque Anadolu, citant un communiqué.
Le Midvolga-2, battant pavillon russe et doté d’un équipage de 13 personnes, naviguait « sans incident apparent » lorsqu’une « attaque non précisée » a été rapportée. « Aucun membre d’équipage n’a été blessé et aucune demande d’assistance n’a été émise », précise le communiqué publié sur le compte X de la direction turque compétente.
Les moteurs du navire étant indemnes, le tanker se dirige actuellement vers le port turc de Sinop pour une inspection technique. Les autorités affirment qu’il n’existe « aucun risque immédiat de pollution ou de dérive ».
Cette agression, qui n’a pas été revendiquée, intervient dans un contexte de tensions croissantes en mer Noire, théâtre d’affrontements réguliers entre la Russie et l’Ukraine depuis l’invasion de février 2022. Ankara, qui revendique sa neutralité, a de nouveau appelé à la prudence, évoquant des « risques graves pour la navigation, la vie humaine, les biens et l’environnement ».
L’incident survient quelques jours après plusieurs attaques par drones navals ukrainiens contre des tankers naviguant dans la même zone. Le 28 novembre, le Kairos, sous pavillon gambien, a été frappé à 28 milles nautiques de la côte turque (province de Kocaeli), déclenchant un incendie majeur et des fuites de carburant. L’Ukraine, via son Service de sécurité (SBU), a revendiqué cette opération.
Les 28 et 29 novembre, un autre tanker gambien, le Virat, placé sous sanctions européenne et américaine, a été ciblé par deux frappes successives, dont une par drone sous-marin, à 35 milles nautiques des côtes turques. Le navire, qui se rendait lui aussi à Novorossiysk, a subi des dommages mineurs et dû interrompre sa route.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a condamné ces attaques et appelé à une désescalade, dénonçant des actions qui « menacent la sécurité de la navigation, des vies humaines et de l’environnement » dans la zone économique exclusive de la Turquie.
L’incident impliquant le Midvolga-2 alimentent désormais les craintes d’une extension des hostilités au trafic commercial international, la mer Noire demeurant un corridor stratégique pour les exportations énergétiques russes et les approvisionnements alimentaires mondiaux.
(AIP)
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