Abidjan, 11 mars 2024 (AIP)- La Côte d’Ivoire se caractérise par une croissance très rapide de sa population avec un taux de croissance démographique de 2,8% par an, un indice synthétique de fécondité de cinq enfants par femme, un besoin non satisfait de planification familiale de 27,8% chez les femmes en union et une prévalence contraceptive de 22%, relève le rapport 2020 de MPA Côte d’Ivoire.
L’information a été portée à la connaissance des populations de San Pedro, vendredi 8 mars 2024, lors de la célébration de la journée internationale des droits de la femme (JIF) 2024 dans cette ville, autour du thème, « Agir ensemble pour l’égalité ; éradiquer la pauvreté, renforcer les institutions, investir dans le futur », selon une note d’information transmise à l’AIP.
Au dire du document, les adolescentes, particulièrement, n’ont pas accès aux méthodes contraceptives alors qu’elles ont pour la majorité une sexualité active, qu’elle soit forcée ou voulue. Chaque année, des centaines de jeunes filles donnent naissance avant l’âge de 20 ans, mettant leur santé en danger avec des conséquences sociales telles que le décrochage scolaire et la stigmatisation.
Comme défis à relever pour améliorer l’état de santé des adolescents et jeunes en Côte d’Ivoire, le rapport préconise l’accroissement de la couverture en infrastructures spécialisées, ou des services adaptés aux adolescents et jeunes, la mise en place des réseaux de soins dédiés aux adolescents, l’amélioration de la qualité des prestations de services offertes, l’offre des méthodes contraceptives modernes aux adolescents dans toutes les structures de santé, et la visite médicale systématique à tous les adolescents en cours de scolarisation ou non.
Les festivités de la JIF 2024 autour de la santé sexuelle à San Pedro sont une initiative de l’Organisation non gouvernementale (ONG) APROSAM, en collaboration avec les organisations à base communautaire de Femmes de l’Entraide universitaire mondiale de Canada (EUMC) commune de San-Pedro.
Elles se sont déroulées au centre culturel par un défilé des adolescentes brandissant des pancartes avec des messages de sensibilisation sur le droit à la santé sexuelle et reproductives des femmes et des adolescentes et au quartier Nitoro par une sensibilisation, d’une part, des hommes et adolescents autour des questions de l’égalité des genres, et d’autre part, des parents autour des questions liées à la communication entre parents et adolescentes (approche parentalité positive).
Dans l’optique de contribuer auprès des autorités Ivoirienne à trouver des réponses à cette situation, l’EUMC met à exécution son Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive pour elles en Côte d’Ivoire (PASSERELLE). L’objectif global dudit projet est d’améliorer la jouissance des droits de la personne relative à la Santé sexuelle et reproductive par les détenteurs de droits les plus marginalisés et les plus vulnérables, en particulier les adolescents (es).
(AIP)
fmo