Abidjan, 26 mars 2024 (AIP)- Le directeur général de la Fonction Publique (DGFP), Soro Gninagafol, invité de l’émission 360 de la Nouvelle chaine ivoirienne (NCI), dimanche 24 mars 2024, a révélé que l’effectif des enseignants, hors ministère de l’Education nationale, ne vaut pas 1% de l’effectif total des enseignants.
Interrogé sur la question du déficit d’enseignants dans les écoles, M. Soro a répondu que cela est lié au fait que la carte scolaire de la Côte d’Ivoire est en pleine expansion.
« Ce sont au total 1.500 personnes qui sont hors Education nationale. Le déficit dans le secteur est de plus de 10 000 enseignants. Cette présence des enseignants dans d’autres ministères, relève de la procédure de mise à disposition. Il n’y a rien d’illégal ! Tout est transparent », a-t-il déclaré.
Selon lui, la gestion des ressources humaines est une gestion copartagée. Elle engage le ministère de la Fonction Publique, mais également l’ensemble des ministères utilisateurs de ces ressources. En la matière (de recrutement), il y a, a-t-il indiqué, deux axes d’allocation des ressources humaines.
Le premier est l’axe initial de ceux qui sont admis à un concours commence depuis l’expression des besoins.
« Effectivement, les concours que nous organisons sont la résultante des besoins exprimés par les ministères. Nous agrégeons ces données au cours de ce que nous appelons la conférence de programmation des effectifs qui, elle-même, fait suite à une conférence interne à chaque ministère. Ensuite, Mme la ministre d’Etat va en conférence interministérielle avec son collègue en charge du Budget pour mettre en rapport les besoins exprimés avec les capacités financières de l’Etat », a-t-il expliqué.
C’est au sortir de cette démarche que les postes budgétaires, a poursuivi l’invité de NCI 360, sont dégagés. C’est donc sur la base de ces postes que les concours sont organisés, les admis sont déclarés et sont affectés dans les ministères qui en ont exprimé les besoins.
«Le ministère de la Fonction publique intervient, mais en liaison avec les ministres concernés », a-t-il tranché.
Le deuxième axe, a ajouté Soro Gninagafol, concerne les mises à disposition des personnels déjà en activité dans les ministères et qui souhaitent mettre leurs compétences à la disposition d’autres ministères.
Cette démarche, a-t-il indiqué, est dématérialisée et encadrée. Elle se passe, en ligne, dans le Système intégré de gestion des fonctionnaires et agents de l’Etat (SIGFAE).
«C’est le fonctionnaire qui saisit le chef du service pour lequel il veut mettre ses compétences à disposition. Le chef du service sollicité doit réagir soit en rejetant la demande, soit en l’acceptant. C’est quand le DRH valide la demande que le ministère d’origine, c’est-à-dire là où le fonctionnaire est en activité est appelé à, également, donner son avis sur cette demande », a insisté le DGFP, ajoutant que le fonctionnaire demandeur doit obligatoirement avoir tous les avis favorables de part et d’autre, si non, la demande est rejetée.
(AIP)
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