Sakassou, 13 avr 2024 (AIP)- Une délégation de la section régionale du Conseil supérieur des imams, des mosquées et des affaires islamiques (COSIM) et de la Plateforme de la société civile pour la paix et la démocratie (PSCPD), conduite par l’imam Ouattara Makaman, était vendredi 12 avril 2024 à Sakassou pour exhorter les jeunes malinké de la ville au civisme et au respect de l’autorité en vue préserver la paix sociale.
« Nous sommes venus, non seulement, pour sensibiliser les jeunes malinké au civisme et au respect de l’autorité, mais aussi pour exhorter les imams, les chefs de communauté, les femmes et tout le corps social à continuer de préserver le précaire climat de paix qui existe à Sakassou et surtout à cultiver le vivre ensemble et la cohésion sociale », a indiqué le chef de la délégation, l’imam Ouattara Makaman.
Cette mission conjointe de paix, effectuée à Sakassou par le COSIM et la PSCPD, représentée par sa responsable en charge du mécanisme d’alerte précoce, Ballo Arhamatou, fait suite au climat de vive tension qui a régné dans la capitale du royaume baoulé le mercredi 10 avril 2024 marquant la célébration de la fête de Ramadan en Côte d’Ivoire.
Ce jour-là, faisant fi de son interdiction par les autorités préfectorales en raison des récurrentes détonations des fusils traditionnels utilisés par les danseurs, les jeunes malinké vont exécuter la danse Mori-Sawarila (danse traditionnelle aux allures guerrières).
Face à cette défiance de l’autorité, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser ces jeunes réfractaires. Cette « intervention musclée » des forces de l’ordre a même fait circuler la rumeur d’un conflit intercommunautaire entre autochtones baoulés et allogènes malinké pendant que ces derniers, majoritairement de religion musulmane, célébraient la fête de Ramadan.
Cette rencontre d’échanges avec les membres de la communauté malinké marque le point de départ d’une série de rencontres qu’animera le tandem COSIM-PSCPD à Sakassou, notamment, avec les membres du corps préfectoral, la notabilité villageoise de Walebo et bien d’autres communautés vivant dans cette ville.
(AIP)
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