Bouaké, 25 avril 2024 (AIP)- La 17e Journée mondiale de lutte contre le paludisme (JMLP) a été commémorée mercredi 24 avril 2024 à Bouaké à l’initiative du ministère de la santé, de l’Hygiène publique et de la couverture maladie universelle sur le thème « L’équité en matière de santé, du genre et des droits humains ».
Ce choix de la région sanitaire de Gbêkê pour abriter cet évènement mondial est lié au fait que cette région fait partie des régions sanitaires les plus endémiques de la Côte d’Ivoire avec une incidence de 274% dans la population générale et de 248% dans le district sanitaire de Bouaké Nord-ouest.
Au cours de cette commémoration, le directeur de cabinet adjoint du ministre de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, Soro Kountélé Gona, a justement relevé le caractère alarmiste du paludisme en Côte d’Ivoire. A preuve, en 2023, l’incidence du paludisme dans la population générale était de 268 pour 1000 habitants avec 1 451 cas de décès soit quatre décès par jour dont trois enfants de moins de cinq ans.
Selon lui, conscient de l’urgence et de la gravité de la situation, le gouvernement ivoirien ne cesse de mobiliser des ressources au niveau national qu’international pour l’élimination du paludisme. Ces efforts qui ont permis de préserver les acquis et de renforcer les interventions innovantes à haut impact se traduisent par l’adoption de la chimio-prévention du paludisme chez le nourrisson et la chimio-prévention du paludisme saisonnier chez les enfants de moins de cinq ans dans 28 districts sanitaires éligibles.
Cela s’ajoute l’introduction du vaccin contre le paludisme chez les nourrissons dans le programme élargi de vaccination des enfants. Les enfants reçoivent également la 1ère dose de vaccin antipaludique au cours du 2e semestre de leur naissance. Ces innovations sont doublées de campagnes de distribution de moustiquaires imprégnées dans les ménages et l’usage de drones pour renforcer la lutte anti-larvaire qui consiste à pulvériser l’environnement depuis les airs pour éradiquer les nids des moustiques.
Le proche collaborateur du ministre Pierre Dimba a, cependant, admis que la bataille contre le paludisme ne peut être gagnée que si toutes les couches de la société ont accès aux différentes stratégies de lutte développées par l’Etat de Côte d’Ivoire. Il a donc exhorté la population à s’approprier la campagne de dénombrement des ménages devant recevoir les moustiquaires imprégnées pour éviter la transmission du paludisme.
Pour rendre donc efficace cette lutte contre le paludisme Kountélé Soro a prié les autorités administrative, politique, coutumière et religieuse à s’engager aux côtés des agents de santé, afin que l’objectif de l’élimination du paludisme d’ici à 2030 soit atteint.
La cheffe de bureau OMS Côte d’Ivoire, Dr. Fatim Tall, qui s’exprimait au nom de l’ensemble des organismes du système des Nations unies, a salué les efforts de la Côte d’Ivoire dans la lutte contre le paludisme, malgré les ressources disponibles insuffisantes.
(AIP)
rkk