Abidjan, 02 mai 2024 (AIP) – Des experts de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA) participent du 2 au 4 mai 2024 à Abidjan, à une réunion en vue de finaliser le plan d’action devant être mis en œuvre pour l’harmonisation des législations des deux institutions sous-régionales en matière de concurrence.
Cette rencontre, coorganisée par l’Autorité de la concurrence de la CEDEAO (ARCC) et la Direction de la concurrence de la commission de l’UEMOA, s’est ouverte jeudi en présence du Commissaire chargé du département du marché régional et de la coopération de l’UEMOA, Filiga Michel Sawadogo, de la Commissaire aux affaires économiques et de l’agriculture de la commission de la CEDEAO, Massandjé Touré-Litse, et de la représentante résidente de la CEDEAO en Côte d’Ivoire, Fanta Cissé.
Cette réunion conjointe fait suite à la signature de l’accord de coopération CEDEAO-UEMOA sur la concurrence par les présidents des deux commissions, qui ont instruit leurs départements respectifs d’élaborer un projet de plan d’actions pour la mise en œuvre de cet accord, a rappelé M. Sawadogo.
Le projet d’accord vise à assurer une mise en œuvre efficace et cohérente des deux politiques communautaires de la concurrence dans l’espace économique, et à développer des synergies d’actions entre les structures de concurrence des deux organisations afin de mieux réguler la concurrence. Ce qui tend à favoriser la compétitivité des entreprises, entraîne une baisse des prix pour les consommateurs et améliore la qualité des produits et services.
Le plan regroupe des actions relatives à l’harmonisation des règles et procédures, au renforcement des capacités et au partage d’informations, de données, d’investigations, des synergies d’action lors du développement de partenariats et de négociations avec des tierces parties.
Pour Massandjé Touré-Litse, cet accord entre les deux institutions permettra d’avoir un cadre qui constitue une référence en Afrique dans le domaine de la concurrence face à la question de multi-appartenance à des organisations. « En menant des activités conjointes en rapport avec l’application des règles de la concurrence dans l’espace commun, nous pouvons combiner nos ressources, nos compétences et nos expertises pour mieux relever les défis, parfois complexes, auxquels nous sommes confrontés », a-t-elle souligné.
Ce partenariat entre la CEDEAO et l’UEMOA trouve son fondement institutionnel dans les traités des deux organisations d’intégration régionales (OIR) et est réaffirmé par la déclaration des Chefs d’État de la CEDEAO du 10 décembre 1999, qui encourage à trouver les voies et moyens pour mieux rationaliser leurs actions en faveur de l’intégration régionale, a fait savoir la Commissaire aux affaires économiques et de l’agriculture de la commission de la CEDEAO.
(AIP)
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