Daloa, 12 mai 2024 (AIP) – Le Réseau des dynamiques institutrices de Côte d’Ivoire (REDICI) souhaite que le Ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation crée en son sein une direction chargée de la lutte contre les Violences basées sur le genre (VBG) et qui aurait des démembrements dans ses directions régionales.
Plus de 80 membres du bureau national et de présidentes de sections régionales du REDICI, réunies en atelier vendredi 10 et samedi 11 mai 2024, à Daloa, pour faire le bilan de la tournée nationale de sensibilisation contre les VBG organisée par le mouvement, ont décidé de plaider pour la création de cette direction, estimant qu’elle contribuerait à améliorer la prise en compte par le ministère des préoccupations des institutrices relativement aux VBG.
Les participantes à l’atelier, qui ont jugé la tournée « très profitable » aux institutrices, ont également souhaité que la hiérarchie tienne compte de la vulnérabilité de ces dernières lors des affectations du personnel, de sorte qu’elles soient moins exposées aux risques de VBG.
Créée pour œuvrer à l’épanouissement socioprofessionnel et moral des institutrices ivoiriennes, le REDICI s’est saisi de la récurrence des VBG dans leurs rangs et a organisé une tournée nationale de sensibilisation du 21 février au 19 pour contribuer à la lutte contre le phénomène.
Les visites dans les Directions régionales de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA) ont permis aux différentes délégations d’exposer le cadre légal de la lutte, de conseiller des comportements sécuritaires à observer en cas de menace et d’instruire leurs auditoires sur les dispositions sanitaires à prendre en cas d’agression.
Selon la direction du mouvement, qui affirme avoir recueilli beaucoup de témoignages au cours de cette tournée, « il ne se passe pas un mois sans qu’une institutrice ou des institutrices soient victimes de violences » dans l’exercice de leur fonction.
Courant novembre, l’une d’elles a été assassinée en même temps que son enfant dans la DRENA de Man, suscitant la consternation et une vive émotion au regard de l’atrocité de l’acte, rappelle-t-on.
(AIP)
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