Daloa, 6 juin 2024 (AIP) – Le Premier ministre, Robert Beugré Mambé, a appelé à agir « maintenant » pour réduire la déforestation et stopper la dégradation des sols, dans un message lu mercredi 5 juin 2024, à Daloa, par son conseiller technique Koné Sindou, à l’occasion d’une conférence universitaire organisée par l’ONG Action pour l’innovation et le développement durable.
Dans ce discours attribué au premier ministre, à l’occasion cette rencontre universitaire qui concourait à la célébration de la Journée mondiale de l’environnement, M. Koné a rappelé que la désertification et la sécheresse touchent 60 % du territoire nationale et 100 % de sa partie septentrionale, bouleversant « profondément » les secteurs de l’agriculture et de l’agro-industrie, socles de l’économie du pays.
« Nous ne pouvons y remédier que si nous agissons maintenant », a-t-il alerté, soulignant l’urgence qu’il y a à réduire la déforestation pour atténuer les effets de la dégradation des sols, qui est elle-même provoquée par la dégradation de l’environnement.
Selon le conseiller technique à la primature, la superficie de la forêt ivoirienne se rétrécit d’année en année. Elle est passée progressivement de 16 millions d’hectares avant l’indépendance du pays à seulement 2,97 hectares en 2023, ce qui représente 9,2 % du territoire.
Il s’est félicité de la tenue d’une rencontre scientifique sur la problématique, qui va permettre aux enseignants-chercheurs et chercheurs d’apporter leur contribution à la recherche de solutions pour la restauration des terres et la résilience à la sécheresse.
La journée mondiale de l’environnement a été instituée par les Nations Unies pour interpeller tous les habitants de la terre sur l’importance de la protection de l’environnement et des ressources de la terre, a-t-il avancé, indiquant que le thème de l’édition 2024, intitulé « La restauration des terres, la désertification et la résilience à la sécheresse », invite les gouvernements, les collectivités, les industriels, les chercheurs, la société civile et les individus à réfléchir aux actions qu’il est possible de mener pour protéger l’environnement et restaurer les terres dégradées.
Le gouvernement ivoirien est engagé dans cette perspective, a-t-il fait savoir. Cet engagement se traduit, entre autres, par la signature, en 1992, de la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques lors du sommet de la terre de Rio de Janeiro au Brésil et par la ratification des deux accords de Paris (France) sur le changement climatique en 2015 et 2016.
De plus, la Côte d’Ivoire a organisé du 9 au 20 mai 2022, à Abidjan, la Conférence des parties à la convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification et la sécheresse (Cop 15).
Au plan strictement national, le pays a entamé la rédaction d’un plan national d’adaptation au changement climatique par l’intermédiaire de son ministère de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique.
(AIP)
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