Sikensi, 10 juin 2024 (AIP)- Les prix des produits maraîchers sont en hausse au grand marché de Sikensi, a constaté l’AIP dimanche 9 juin 2024, jour hebdomadaire du marché de la ville.
Les prix des produits tels la tomate, le piment, le gombo et les aubergines ont fortement augmenté, selon les commerçantes du marché. A titre d’exemples, le kg de tomate est vendu à 1800 F contre 1300 F il y a trois mois auparavant, a indiqué Bête Germaine. Konan Agnès préfère disposer et vendre en tas de 500 F ou plus, ses tomates afin de pouvoir, a-t-elle révélé, tirer le minimum de bénéfices.
La boîte de de mesures de 400 grammes de petites d’aubergines est livrée à 1500 F contre 1000F anciennement, a annoncé Maïmouna pendant qu’elle servait des clientes. La boîte de gombo sec se vend à 1000 F contrairement à 500 F en début d’année. Maïmouna a témoigné qu’au marché Gouro d’Adjamé où la majorité d’entre elles s’approvisionne, le sac de gombo sec coûte désormais 25 000 F contre 7 000 F auparavant.
Quant au piment sec il est disponible en sachets sur les étables et les prix varient de 100 F à 500 F. Les tas de piment frais de 100 F étaient les plus visibles sur les étals.
En dehors des courgettes et concombres dont les prix étaient de 200 F le légume car disponibles dans les champs à Sikensi, la plupart des produits maraîchers sont importés d’Abidjan.
Plusieurs clientes rencontrées au marché ont déploré les prix élevés des denrées alimentaires, signalant que le kg de tomate est acheté souvent à 2500 F contrairement aux informations communiquées par les commerçantes. Elles ont vivement souhaité que les voix autorisées interviennent pour remédier au problème.
Le président des commerçants de Sikensi, Abro Dibo, qui signale que 90% des produits maraîchers consommés à Sikensi proviennent d’Abidjan, a déploré le manque d’implication des femmes dans la culture du vivrier à Sikensi. Il a souhaité que les associations de femmes de Sikensi privilégient la culture du vivrier afin de satisfaire les besoins en nourriture de la population locale de plus en plus croissante.
La présidente de fédération des associations féminines de Sikensi (FAFSI), Affi M’Boua Madeleine, avait plaidé auprès des autorités afin qu’elles aident les “mamans” de Sikensi à faire face à la ” flambée des prix des produits” sur les marchés. Elle s’était exprimée mercredi 5 juin à l’occasion de la cérémonie décalée de la Journée internationale de la femme (JIF) couplée à la fête des mères célébrée à la mairie de la ville.
Légende : Des tables de commerçantes au grand marché de Sikensi
(AIP)
km/fmo