Abidjan, 06 août 2024 (AIP) – Drapeaux, chapeaux, fanions, brassards et autres gadgets aux couleurs orange, blanc et vert refont surface après la 34e Coupe d’Afrique des Nations de football (CAN 2023), pour célébrer cette fois-ci le 64e anniversaire de l’accession de la Côte d’Ivoire à l’Indépendance.
Dans les rues d’Abidjan, notamment dans les communes d’Adjamé, de Treichville et de Marcory, des vendeurs ambulants se faufilent entre les voitures, d’une route à une autre, pour proposer ces gadgets vendus à divers prix.
Vendeur ambulant depuis deux années sur le boulevard de Marseille, Ouattara Seydou a mis un bémol sur ses travaux de construction pour se reconvertir en vendeur de drapeaux.
Il estime que cette année, le marché est un peu lent. Du 1er au 06 août 2024, il a pu réaliser un bénéfice de 100 000 FCFA. Il s’offre la douzaine de petits drapeaux à 1 500 FCFA et les fanions à 3 000 et 3 500, selon la taille. « Nous revendons l’unité du drapeau à 500 FCFA et les fanions à 1 000 FCFA et 1 500 FCFA », a révélé Ouattara Seydou, tout transpirant sur le boulevard de Marseille à Treichville.
Couturier au marché Forum depuis six années, Kalo Mori témoigne que l’année dernière, il a réalisé un bénéfice de 200 000 FCFA dans la confection de drapeaux et d’accessoires pour la fête de l’Indépendance.
« Cette année, je n’ai malheureusement pas eu de marché. Et cela est dû au fait qu’au regard de la vie chère, les Ivoiriens n’ont pas la tête à la fête », confie-t-il avec beaucoup de regret et de tristesse.
Même son de cloche pour Coulibaly Seydou, qui n’a pas pu confectionner de gadgets parce qu’il est menacé d’expulsion.
« Nous rencontrons des problèmes. On cherche même à nous expulser d’ici. Cette année, nous n’avons rien envisagé pour la fête de l’indépendance », se lamente-t-il.
Dagnogo Amara, couturier au marché Forum d’Adjamé, se dit fier de s’être procuré un chapeau aux couleurs de son pays, ainsi que le drapeau qui vacille devant son atelier.
« Ce chapeau que je porte, ainsi que le drapeau qui se trouve à l’entrée de mon atelier, sont l’expression de mon amour et de mon attachement à mon pays. Je veux que la Côte d’Ivoire excelle et soit développée autant que les pays européens. J’aime tellement mon pays que je ne rêve pas de l’aventure », témoigne-t-il, tout souriant.
(AIP)
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