Abidjan, 17 sept 2024 (AIP) – Des chercheurs et universitaires africains sont réunis du lundi 16 au mercredi 18 septembre 2024 à Abidjan pour les deuxièmes Assises internationales des médecines traditionnelles, qui portent sur le thème « Intégration des médecines traditionnelles aux médecines modernes : un enjeu crucial pour la santé publique en Afrique ».
Organisé par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Académie des sciences des arts, des cultures d’Afrique et des diasporas africaines (ASCAD) de Côte d’Ivoire, cet événement rassemble des participants de tout le continent africain, ainsi que des chercheurs de l’Institut de recherche et de développement (IRD), impliqués dans l’organisation des assises.
En plus des nombreuses universités et centres de recherche, allant de Tananarive à Dakar, en passant par les universités ivoiriennes, le réseau des académies des sciences africaines, dirigé par l’ASCAD de Côte d’Ivoire et l’Académie nationale des sciences et techniques du Sénégal (ANSTS), est également présent à ces assises.
La directrice régionale Afrique de l’Ouest, Ouidad Tebbaa, a salué ces assises internationales qui visent à devenir un rendez-vous annuel pour catalyser les énergies et initiatives en vue d’une meilleure intégration des médecines traditionnelles dans les politiques de santé africaines.
« Il s’agit de la santé africaine, de la place du savoir et de la contribution de l’Afrique dans la recherche. Nous possédons des connaissances et des savoirs ancestraux. Il y a aujourd’hui en Inde et en Chine des médecines ayant une dimension mondiale. Pourquoi les médecines africaines ne pourraient-elles pas occuper une place similaire ? », s’est-elle interrogée.
Elle a également mis en avant l’engagement de l’AUF, le premier réseau universitaire mondial avec plus de 1 000 membres (universités, grandes écoles et centres de recherche dans près de 120 pays), à soutenir cette initiative.
Le président de l’ASCAD, Professeur N’Gbo Aké, a galvanisé le monde universitaire et de la recherche autour de ce projet pour implémenter la marque africaine.
Au nom de l’Institut de recherche et de développement (IRD), Jean-Yves Moisseron a souligné que les médecines traditionnelles africaines sont extrêmement riches, diverses et importantes appelant le continent à préserver ce patrimoine.
«Tout comme les médecines traditionnelles chinoises, les médecines traditionnelles africaines possèdent des dimensions holistiques qui traitent l’esprit, la chair et le corps. Nous devons tirer des enseignements de ce que font les Chinois et les Indiens. Une volonté politique africaine est nécessaire pour intégrer les médecines africaines et modernes », a conseillé M. Moisseron.
Ouvrant les assises au nom du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, le directeur général de la Recherche et de l’Innovation, Pr Koné Tidiani, a rappelé que près de 80 % des populations utilisent la médecine traditionnelle. Il a réaffirmé la disponibilité du ministère à soutenir cette initiative à travers le dispositif de recherche scientifique mis en place.
(AIP)
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