Man, 30 nov 2024 (AIP) – Un appel à l’inclusion des sourds et malentendants a été lancé à Man à l’occasion de la Journée internationale des signes, célébrée, mercredi 27 novembre 2024 à l’hôtel communal, avec pour objectif de sensibiliser le public sur les défis rencontrés par les personnes sourdes et malentendantes, et à promouvoir leur pleine intégration dans la société.
Organisée par l’Association nationale des sourds de Côte d’Ivoire (ANASOCI) en collaboration avec les associations de sourds du Tonkpi, cette journée avait pour thème « mobilisons-nous pour les droits des langues des signes ».
« Le thème de cette édition est une invitation à chacun d’entre nous à faire un pas de plus vers une société véritablement inclusive », a déclaré le porte-parole des sourds du Tonkpi, Toh Jacques.
Par la langue des signes les personnes malentendantes et sourdes disposent d’un outil important pour prendre toute leur place dans la société a expliqué M. Toh. Il a précisé que la langue des signes bien plus qu’un simple outil de communication, est une porte ouverte sur le monde pour les millions de personnes sourdes et malentendantes, une clé pour l’éducation, l’emploi, l’accès aux services publics et une manière de se sentir entièrement partie de la société.
Il invité ses pairs ainsi que la communauté entière, a continué à œuvrer pour que la langue des signes devienne non seulement un droit reconnu mais aussi un outil de communication respecté et utilisé dans tous les aspects de la vie quotidienne.
Le sous-préfet de Yapleu, Any Edry Désiré, représentant le préfet de la région du Tonkpi, préfet du département de Man, a, salué la célébration de cette journée et appelé à bien d’autres actions déconcentrées et décentralisées au niveau des ONG qui opèrent dans le secteur pour que le regard, la perception que la société a des malentendants changent pour que ces personnes puissent participer au développement du pays.
« C’est une journée qui permet de mettre en relief la question les droits des sourds et des malentendants. Elle permet de donner de la visibilité à une question méconnue dans nos sociétés. Les malentendants et les sourds n’ont pas besoin de compassion et de notre pitié, mais ils ont besoin notre respect et des conditions à créer pour qu’eux aussi puissent prendre toute leur part dans le développement de notre pays », a relevé le sous-préfet.
Cette journée a donc été l’occasion de réaffirmer la nécessité de faire de la langue des signes un droit reconnu et respecté, et de renforcer l’inclusion des sourds et malentendants dans tous les aspects de la société.
(AIP)
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