Abidjan, 11 mars 2025 (AIP) – La Banque africaine de développement (BAD) et la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont signé, lundi 10 mars 2025, un accord de don de 12 millions de dollars pour la mise en œuvre du Projet de développement de chaînes de valeur rizicoles résilientes (REWARD) en Afrique de l’Ouest.
D’après un communiqué de presse transmis à l’AIP, la cérémonie de signature s’est tenue au siège de la Commission de la CEDEAO à Abuja, au Nigeria.
L’accord a été paraphé par le président de la Commission de la CEDEAO, Dr Alieu Omar Touray, et le directeur général de la BAD pour le Nigeria, Dr Abdul Kamara, représentant le président de la Banque, Dr Akinwumi Adesina.
Le projet REWARD vise à accroître les investissements publics et privés dans les chaînes de valeur du riz en Afrique de l’Ouest, en s’appuyant sur des modèles d’affaires éprouvés. Il s’inscrit dans un vaste programme régional financé par la BAD, qui couvre les pays membres de la CEDEAO.
Évalué à 650 millions de dollars, ce programme multinational et multiphase ambitionne de renforcer la production régionale de riz, d’améliorer la sécurité alimentaire et de réduire la dépendance de l’Afrique de l’Ouest aux importations onéreuses de riz.
Le riz constitue un aliment de base essentiel en Afrique de l’Ouest et joue un rôle clé dans la stabilité économique et sociale de la région. Malgré un fort potentiel agricole, la production locale demeure insuffisante pour répondre à la demande croissante, obligeant les États à importer massivement. Cette dépendance fragilise les économies locales et pèse sur les réserves de change.
Face à l’augmentation attendue de la consommation de riz dans les années à venir, le renforcement de la production locale apparaît comme une nécessité stratégique pour garantir la souveraineté alimentaire de la région.
Sur une période de cinq ans, le projet REWARD-CEDEAO se concentrera sur plusieurs axes clés, à savoir le soutien aux réformes politiques dans le secteur rizicole, l’amélioration de la réglementation des intrants agricoles, le renforcement des systèmes régionaux de suivi numérique pour accroître la compétitivité du secteur.
La mise en œuvre de cette initiative sera pilotée par la Commission de la CEDEAO, à travers son département des Affaires économiques et de l’Agriculture et l’Observatoire du riz de la CEDEAO.
(AIP)
cmas