Dimbokro, 25 mars 2025 (AIP) – D’une superficie de six hectares, des terres agricoles dégradées par l’orpaillage illégal ont été restaurées et mises en valeur à travers le planting de palmiers et de cultures vivrières à Booré Akpokro, village de la sous-préfecture de Djangokro situé à une dizaine de kilomètres de Dimbokro (Centre-Est, région du N’Zi).
Cette action est une phase pilote du ‘’Projet de restauration et de valorisation des terres agricoles dégradées par l’orpaillage à travers des cultures vivrières et des arbres fruitiers’’. Elle est porté par l’ONG ‘’Agir pour l’environnement dans les industries extractives’’ (AEIE) et est menée en partenariat avec le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL) piloté par l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire.
« Nous saluons la mise en œuvre de ce projet à Booré Akpokro et nous nous engageons à le soutenir pour restaurer nos ressources naturelles pour les générations futures, dans un contexte de développement durable », s’est exprimé le porte-parole des populations, Koffi Benjamin, souhaitant que le village ‘’retrouve sa vitalité agricole et son équilibre environnemental’’.
Il a dénoncé l’orpaillage illégal comme étant une ‘’activité menée sans aucun respect des normes environnementales, causant une déforestation massive avec la réduction des surfaces cultivables et une baisse des rendements agricoles qui entrainent une insécurité alimentaire’’.
Dans la même veine, M. Koffi a fait plusieurs doléances dont la création d’une retenue d’eau pour les cultures maraîchères, la construction de magasins de stockage des produits vivriers et une dotation en tricycles pour le ramassage des produits agricoles.
« Ce qu’on a vu ici, c’est un message d’espoir. L’espoir que l’orpaillage illégal n’est pas une fatalité, qu’on peut trouver des alternatives, qu’un sol qu’on pensait perdu est récupéré avec la participation des populations », a déclaré le conseiller politique de l’ambassade du Canada, Christian Gour.
Celui-ci a profité de sa présence à Booré Akpokro pour s’entretenir spécialement avec les femmes sur leurs conditions de vie et leurs difficultés.
Le ‘’Projet de restauration et de valorisation des terres agricoles dégradées par l’orpaillage à travers des cultures vivrières et des arbres fruitiers’’ est prévu pour durer deux ans.
(AIP)
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