Abidjan, 10 avr 2025 (AIP) – Le directeur coordinateur du Programme national de santé mentale, Pr Koua Asseman Médard a invité les populations à briser les préjugés liés à l’autisme, jeudi 10 avril 2025, lors du forum de l’AIP sur le thème : « Autisme : tous engagés pour un système de santé inclusif en Côte d’Ivoire”.
« L’autisme n’est pas la sorcellerie… Il faut changer le paradigme, il faut briser les préjugés, réduire les stigmatisations, dissiper toutes les confusions aux seins des populations. Trop souvent ces malentendus découlent d’une méconnaissance des réalités liées à l’autisme. Il faut donc accroître le niveau de communication et de sensibilisation afin de favoriser des réactions plus éclairées de la part du grand public », a déclaré Pr Koua Médard.
Il a indiqué que l’autisme, un problème de santé mentale, est un trouble lié à une perturbation précoce du développement de l’enfant, survenant avant l’âge de trois mois, soulignant que ce trouble qui altère les capacités de communication avec autrui sont appelés Troubles du spectre de l’autisme (TSA). “Il s’agit d’un trouble neurodéveloppement (TND) qui affecte la communication ainsi que les interactions sociales”, a-t-il souligné.
Selon lui, les échanges à ce forum de l’AIP ont pour objectif d’apporter des clarifications afin de déconstruire les informations erronées ainsi que les pratiques inadaptées en vue de bâtir progressivement une société dans laquelle les personnes autistes trouvent leur place.
Le directeur coordonnateur a exhorté les différentes structures étatiques, non étatiques et les médias à s’engager dans la sensibilisation et le dépistage précoce pour une prise en charge efficace. « L’objectif, ce n’est pas la guérison, c’est d’améliorer la qualité de vie de la personne », a tenu à préciser le coordonnateur du programme. Parmi les signes évocateurs de l’autisme chez l’enfant figurent les troubles de langage, ainsi qu’un regard souvent fuyant, peu soutenu voire totalement absent.
L’Institut national de santé publique, le centre Marguerite Tié- Bonlé et le centre de guidance infantile et le service pédopsychiatrie de l’hôpital psychiatrique de Bouaké sont les centres de référence de prise en charge des TSA. Selon les estimations mondiales, l’autisme représente 1% de la population mondiale. Dans la plus part des pays africains l’on ne dispose pas d’études de prévalence de l’autisme.
(AIP)
apk/zaar