Abidjan, 17 juin 2025 (AIP)-La présidente de la fondation LYA, Dr Myriam Kadio-Morokro, a plaidé, mardi 17 juin 2025 à Abidjan, pour l’intégration de la prise en charge de la drépanocytose dans les politiques nationales de santé, à travers la sensibilisation et l’engagement auprès des décideurs.
Dr Myriam Kadio-Morokro, par ailleurs fondatrice et directrice d’une clinique en Côte d’Ivoire, s’exprimait à la rencontre annuelle de sa fondation autour du thème « Vision et mobilisation contre la drépanocytose ». Pour elle, la drépanocytose est un défi en Côte d’Ivoire où à peu près 6000 enfants naissent, atteints de cette maladie et meurent en l’absence de soins, avant l’âge de cinq ans.
« C’est une maladie pour laquelle il nous faut agir vite parce que c’est un lourd fardeau pour les familles. Quand on en a un, on peut se débrouiller, mais quand on en a deux, trois, ça devient une vraie problématique en termes de soins. C’est pour ça que c’est important qu’on puisse la reconnaître vraiment comme telle », a-t-elle déclaré.
Elle a expliqué que le rôle de la fondation n’est pas pour une prise en charge, cela revenant à l’Etat. « C’est l’État de Côte d’Ivoire qui prend les malades en charge. Nous, nous faisons des programmes de sensibilisation, de formation et de dépistage. Et, une fois qu’on dépiste et qu’on forme ces enfants, ils vont dans les centres où on a formé les professeurs de santé », a-t-elle indiqué.
« Il faut vraiment faire beaucoup de plaidoyer pour que l’État puisse les prendre en charge (…), par exemple en diminuant les coûts de médicaments ou les rendre gratuits », a insisté la présidente de LYA qui estiment à 4 600 enfants dépistés par sa fondation, soit à peu près 4 % de malades.
Selon Dr Myriam Kadio-Morokro, à travers cette rencontre, sa fondation lance les activités liées à la drépanocytose en attendant la journée mondiale de la drépanocytose, prévue le 19 juin de chaque année. « On insiste parce que c’est une maladie qui touche 120 millions de personnes dans le monde et qui a été reconnue par l’OMS comme première maladie génétique au monde », a-t-elle indiqué.
Pour le président d’honneur de la fondation, l’ex footballeur international Wilfried Bony, la mobilisation doit être de mise pour les enfants drépanocytaires.
« J’ai des proches qui sont malades et je vous dis ce n’est pas facile. J’ai assisté à certaines choses et, voir quelqu’un souffrir où on se sent faible, on ne peut pas l’aider, c’est quelque chose de désagréable pour un parent. Il nous faut soigner déjà ceux qui sont malades et essayer d’aller à la prise en charge, sensibiliser au maximum, car plus on sait, moins d’erreur on fera », a-t-il déclaré.
Depuis sa création en 2013, la fondation LYA a multiplié les initiatives pour sensibiliser le public et mobiliser des partenaires, afin de recueillir des fonds et développer des projets qui renforcent la prise en charge des patients, note-t-on.
(AIP)
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