Abidjan, 29 jan 2024, (AIP) – L’un des aspects animant la « CAN de l’hospitalité » réside dans le flocage atypique des maillots, arborant des messages personnalisés – et même personnels- sur les dossards.
Serges Kouamé et son épouse figurent parmi les nombreux clients de l’établissement « Event Case », qui a bénéficié d’une rénovation complète à l’occasion de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations de football.
Sur le dossard de son maillot orange, entourant son numéro 9, on peut lire l’inscription « le papa de MAE », en référence au nom de leur première fille. Son épouse, arborant le numéro 2, est identifiée comme « la maman de Wilhem », faisant allusion au nom de leur garçon.
« Nous avons décidé de transmettre un message empreint d’amour à l’attention de nos enfants », a confié Serges quelques heures avant le coup d’envoi des huitièmes de finale opposant la Côte d’Ivoire au Sénégal, lundi 29 janvier 2024.
Cette nouvelle pratique de personnalisation des maillots suscite également un engouement sur les plateformes de médias sociaux. Chacun exprime ses sentiments, comme en témoigne l’internaute qui se signale comme « Le Mari de Oumou » ou l’autre renchérissant avec « Le pain de ami ».
Un fervent supporter au maillot blanc sans numéro arborant le message « Le mari des servantes », tandis qu’une supportrice au dossard n°05 exprime vigoureusement « Ne jamais avoir pitié de garçon ». « Femme ment », réplique un autre.
« Ta go, mon combat », « Mon rival est vilain », « 10 minutes pour craindre la femme claire », pour ne citer que ces exemples.
Une bonne affaire pour les imprimeries
Quelques imprimeurs rencontrés ont divulgué les profits générés par leur activité de flocage. L’apposition d’une lettre ou d’un numéro sur un maillot est tarifée à 500 FCFA. Le coût de la prestation est proportionnel au nombre de lettres composant le message à transmettre.
La plupart des imprimeurs appliquent un tarif forfaitaire de 5000 FCFA. Cependant, Kouassi Yves a opté pour une approche différente, proposant un montant de 3500 FCFA, quel que soit le nombre de lettres dans le message.
« Lorsque le message est succinct, je réalise un bénéfice, mais s’il est plus étendu, c’est au profit du client », explique M. Kouassi, tout en utilisant une presse à maillot pour floquer plusieurs tee-shirts.
Collaborant avec un autre imprimeur chargé de produire les lettres, M. Kouassi a constaté une augmentation de son chiffre d’affaires. Nouvellement installé dans le quartier d’Agbayaté à Yopougon, ce jeune trentenaire, qui aurait pu passer une journée entière sans utiliser sa presse à maillot, a désormais la possibilité de générer au moins la somme de 25 000 FCFA.
Polémique autour de la qualité des maillots
La controverse concernant la qualité des maillots constitue l’un des faits marquants de cette CAN historique se déroulant en terre d’Éburnie.
Au sein des espaces de divertissement, l’attention est portée sur le maillot de l’autre pour discerner l’authenticité du faux, le « Max » du « Promax » ou du contrefait. Certains vont même jusqu’à vérifier l’originalité du tee-shirt à l’aide d’un code QR.
Selon les connaisseurs, le maillot authentique se distingue par l’affichage de la marque « Puma » sur l’écran du téléphone. Les contrefaçons, plaisante-t-on, sont symbolisées par des aubergines.
(AIP)
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