Abidjan, 13 mars 2024 (AIP) – Le ministre de l’Environnement, du Développement durable et de la Transition écologique, Assahoré Konan Jacques a appelé mardi 12 mars 2024 à son cabinet sis à Abidjan-Plateau, la population abidjanaise à avoir un comportement écocitoyen afin de préserver la lagune Ebrié de la pollution, suite à la mort massive de plusieurs poissons à Koumassi (Abidjan-sud).
Selon le ministre Assahoré, l‘une des solutions pour préserver la lagune est que les eaux usées doivent nécessairement transiter par des stations de traitement, afin que celles-ci soient déversées dans la lagune après avoir été purifiées. Cette démarche est essentielle pour la préservation de la lagune, mais en attendant, elle requiert un comportement écocitoyen de la part de la population abidjanaise.
En effet, une concentration excessive de déchets dans la lagune entraîne une diminution de l’oxygène, provoquant ainsi la mort des poissons. Il est impérieux que les citoyens ivoiriens comprennent la pertinence de la protection de l’environnement, tant pour notre génération que pour celles à venir, a-t-il fait savoir.
Pour le ministre, la lagune est devenue le réceptacle de toutes les ordures d’Abidjan, car celles-ci convergent massivement vers ce point, transformant ainsi la lagune en l’un des lieux les plus pollués de la ville. « Il est impératif que chacun d’entre nous exerce une vigilance constante. Il convient d’éviter de jeter des déchets dans les caniveaux et de cesser de déverser nos eaux usées dans ces mêmes canaux », a-t-il conseillé.
M. Assahoré a indiqué que la question de la pollution constitue une préoccupation universelle et il incombe à chacun de s’approprier les mesures prises par les autorités gouvernementales en vue de restreindre les effets néfastes de la pollution et du réchauffement climatique, afin de préserver la biodiversité.
Des mortalités massives de carpes et d’anguilles avaient été observées du dimanche 03 au lundi 04 mars dans la baie de Biétry, dans les sous-quartiers d’ancien Koumassi et Vridi (commune de Port-Bouët, Abidjan Sud).
Selon les résultats du Centre ivoirien antipollution (CIAPOL), l’oxygène dissous est inférieur à 1mg/l (la norme pour l’aptitude à la biologie pour les eaux de surface étant au-delà de 4mg/l). Ce qui est très bas pour les poissons tels que les carpes et les tilapias exigeants en oxygène.
(AIP)
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