Abidjan, 19 avr 2024 (AIP)-Le Conseiller régional chargé de la Vaccination des enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre à l’UNICEF, Docteur Célestin Traoré, a expliqué que le taux dans ces zones est loin de la couverture visée, avec 70%, lors d’un webinaire organisé mercredi 17 avril 2024 par le Réseau des médias africains pour la promotion de la santé et de l’environnement (REMAPSEN) dans le cadre du cinquantenaire de la vaccination dans le monde.
Docteur Célestin Traoré a rappelé que la commémoration du cinquantenaire de la vaccination permet d’évaluer le chemin parcouru, les acquis, les enjeux et défis du moment. A cet effet, il a informé de la disponibilité de plus de vingt vaccins contre diverses maladies, entre autres, la fièvre jaune, la poliomyélite, la Covid-19, le paludisme en faveur des enfants et des femmes enceintes.
Selon lui, l’Afrique de l’Ouest et du Centre restent confinées à 70% du taux de couverture en matière de vaccination, alors que l’objectif escompté est 90%. Ainsi, que dans le cadre de l’achat et de l’approvisionnement des vaccins, l’UNICEF s’évertue à rendre disponibles les vaccins aux gouvernements de ces deux zones.
« Le vaccin contre le paludisme est en phase d’expérimentation depuis cinq ans dans le monde, mais a commencé à être expérimenté au Cameroun depuis décembre 2023 et au Burkina Faso depuis février 2024. Dix autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre s’y engageront au cours des prochains mois », a-t-il informé.
A ce propos, l’UNICEF intervient dans le renforcement des capacités nationales et promeut l’approche holistique dans l’achat et l’approvisionnement des vaccins jusqu’au niveau des communautés de base. Cependant, L’UNICEF déplore la persistance des conflits et crises sociales dans ces pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre, qui freinent parfois l’acheminement des vaccins jusqu’aux centres de santé.
Pour ce qui concerne l’efficacité des vaccins, il conseille d’utiliser des frigos solaires par rapport aux frigos électriques et à pétrole, en vue de promouvoir et défendre ses engagements internationaux sur l’environnement. « Il faut privilégier également l’écoute sociale avant de concevoir et disséminer les outils d’information qui mettront l’accent sur les avantages, dans le but de lutter contre les stéréotypes allégués contre les vaccins », a-t-il ajouté.
Pour Dr Traoré, la synergie de l’UNICEF et ses partenaires permet d’assurer l’accès aux vaccins à un coût abordable en faveur de ces deux zones. Il regrette tout de même la lourdeur administrative dans ces pays, pour ce qui concerne le décaissement de financement en dépit de la volonté politique affichée par les autorités.
« Malgré ce succès mondial, il y a encore plus de six millions d’enfants qui n’ont pas complété leur statut vaccinal. Plus de la moitié de ceux-ci sont à zéro dose. Alors que les effets induits de cette stratégie sont par exemples, la réduction de plus de 25% des décès liés à la rougeole, l’éradication de la poliomyélite et la méningite», soutient Dr Traoré.
Ainsi, pour que la vaccination soit performante dans ces deux zones du continent africain, il faudrait améliorer la planification, la mobilisation et la budgétisation, tout en plaidant pour le renforcement des capacités des systèmes et des personnels de santé.
(AIP)
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