Bouaké, 1er mai 2024 (AI)- La célébration mercredi 1er mai de la fête du travail à la préfecture de Bouaké a été l’occasion pour le délégué régional de la Fédération des syndicats autonomes de Côte d’Ivoire (FESACI), Yéo Seydou, pour dénoncer la cherté de la vie dans la capitale de la région de Gbêkê et du District autonome de la vallée du Bandama.
« La vie à Bouaké demeure chère, très chère, disons-même trop chère. Bientôt, si l’on n’y prend garde, à cette allure, nos épouses pourraient tenir leur marché dans le creux de leurs mains. Des prix de produits et denrées de première nécessité qui changent à la tête du client et même souvent d’un commerce à l’autre », a-t-il décrié.
Outre la cherté de la vie, le responsable régional de la FESACI a déploré plusieurs autres situations qui compliquent la vie des travailleurs à Bouaké. Notamment, le non-respect du SMIG par bon nombre de patrons d’entreprise.
« Certains patrons et chefs d’entreprises nient à leurs employés le droit de se mettre ensemble au sein d’une structure syndicale pour défendre leurs intérêts. D’autres encore, lors qu’ils ne sont pas parvenus à entraver la création de telles structures, prennent pour cibles les responsables syndicaux et prennent toutes sortes de mesures de représailles à leur encontre (ponctions illégales sur revenus, salaires sous contrôle, mutations arbitraires et parfois même licenciement pur et simple sans préavis, employés non déclarés à la CNPS). Autant de violations et de négations de ce droit constitutionnel qui sonnent une fois encore le glas du travailleur », a déploré M. Yéo.
Le dirigeant syndical a également déploré le manque de travail ou le chômage des jeunes. « Le plus grand mal dont souffre Bouaké et sa région aujourd’hui, c’est le manque de travail, le travail décent qui garantit à l’homme sa dignité et son autonomie financière. Disons-le tout net, le travail se fait rare à Bouaké et sa région et se rarifie au fil des jours au regard des entreprises qui malheureusement continuent de fermer leurs portes », a-t-il déploré.
A la lumière de cette liste non exhaustive des réalités vécues par les travailleurs de Bouaké, la FESACI demande, l’implémentation diligente et effective des mesures prises dans le cadre du SMIG et la réglementation du travail en général, la protection et le respect du droit syndical tel que mentionné dans la constitution de la Côte d’Ivoire, la réduction du coût de la vie par des actes forts et concrets en faveur des travailleurs, le renforcement de la lutte contre la pauvreté par la création d’emplois permanents et durables et le renforcement du contrôle des prix par une brigade spéciale régionale en appui au ministère du commerce.
(AIP)
rkk