Abidjan, 09 mai 2024 (AIP)- Au total 80% de la population urbaine, soit plus de 12 millions d’habitants pratiquent l’assainissement non collectif, a fait savoir mercredi 8 mai à Abidjan, le chef de la cellule suivi-évaluation de l’ Office national de l’ assainissement et du drainage (ONAD), Konin Assemien.
Il s’exprimait à l’occasion de l’atelier de validation de la stratégie de communication pour la promotion de l’accès aux services d’assainissement autonomes en milieu urbain (PASAAU).
“L’assainissement non collectif est le type d’assainissement le plus répandu sur le territoire national et le district d’Abidjan ne fait pas exception avec un taux d’environ 60%. Ce sont donc environ 90% de la population nationale soit plus de 26,4 millions d’habitants et 80% de la population urbaine qui la pratiquent”, a expliqué M. Konin qui représentait son directeur général, Amara Sanogo.
Il a fait remarquer qu’au regard de ce taux d’accès l’ONAD, a pris des mesures, notamment par la professionnalisation de l’activité de vidange, l’organisation de formation, l’institution d’un fond de garantie au profit des opérateurs de vidange, la réhabilitation de postes de dépotage, la construction de station de traitement de boues de vidange (…).
« l’Office ambitionne d’équiper à l’horizon 2030, les 31 régions de Côte d’Ivoire et les deux districts autonomes de stations de traitement de boues de vidange conformément aux dispositions prévues par la lettre de politique sectorielle », a-t-il assuré.
Le directeur de cabinet du ministre de l’Hydraulique, de l’ Assainissement et de la Salubrité, Drissa Diomandé, a relevé que le projet PASAAU vise à prendre en compte les 80 % qui rejettent les eaux usées dans la nature.
Il a expliqué que le gouvernement, dans le but d’accélérer l’accroissement du taux de couverture national d’assainissement et de maîtriser l’assainissement collectif, a initié une série de réforme.
« La stratégie d’assainissement non collectif en milieu urbain et celle en milieu rural ont permis d’étoffer l’étude globale de stratégie nationale en cours de finalisation et qui constitue pour nous une priorité institutionnelle », a-t-il indiqué.
M. Diomandé s’est félicité de la stratégie de communication du PASAAU en cours de validation qui selon lui, « vient expliciter les orientations de la stratégie d’assainissement non collectif en milieu urbain en matière de communication pour chaque maillon de la chaîne de valeur ».
Le collaborateur du ministre Bouaké Fofana a invité tous les acteurs à continuer de s’engager dans la mise en œuvre efficace de projet. Il les a appelés à inscrire, « la promotion des services d’assainissement autonome » dans tous les plans de développement.
La chargée du PASAAU de la Facilité africaine de l’eau (FAE)/BAD, Liliane Sandra Kente, a relevé que cet atelier offre l’opportunité de collaborer, d’échanger et de cocréer une stratégie de communication efficace et adaptée aux réalités locales pour sensibiliser et mobiliser les populations et tous ceux impliqués dans l’amélioration de l’assainissement non collectif.
« C’est à travers la communication que les populations vont savoir ce qui se fait pour l’assainissement. Je vous invite à émettre vos commentaires pour qu’on puisse avoir un document fiable », a-t-elle déclaré.
La BAD par le biais du guichet de la FAE a conclu avec l’ONAD un accord de don d’un montant de 600 millions de FCFA en vue du financement du PASAAU. Le projet vise à améliorer la fourniture des services publics d’assainissement non collectif aux populations de la Côte d’Ivoire à travers une plus grande implication du secteur privé dans les opérations.
(AIP)
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