Bouaké, 29 mai 2024 (AIP)- La Chaire Unesco Anticipation, Prospective et Territoires durables de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké (CUAPTD-UAO) a organisé mardi 28 mai 2024 une conférence publique portant sur le thème « Penser la présence chinoise en Afrique ».
Selon le titulaire de cette Chaire Unesco, Prof. Kouassi Kouamé Sylvestre, l’organisation de cette conférence s’inscrit dans les missions de recherche de la structure dont il a la charge. Il a également indiqué que le fait d’aborder un sujet d’actualité, cette conférence internationale ouvre des perspectives de réflexion pour de nouveaux domaines et renforce la coopération scientifique entre l’IRD et la Chaire Unesco Anticipation, Prospective et Territoires durables de l’Université Alassane Ouattara de Bouaké.
Le Dr. Ongolo Symphorien, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD) de Montpellier et de Madagascar, principal animateur de cette conférence publique, a, quant à lui, indiqué que depuis le début des années 2000, la Chine est devenue le plus grand partenaire commercial de l’Afrique.
Il admet, cependant, que ce leadership s’accompagne de controverses concernant les conditions de durabilité des investissements chinois, telles que les conditions de vie des travailleurs et les conséquences environnementales. Par conséquent, selon lui, cette nouvelle coopération sino-africaine doit être analysée dans sa diversité.
« La diversité ici implique le fait que la Chine offre aux africains une possibilité de diversification de leurs partenariats extérieurs, internationaux. Et en parallèle à cela, la présence chinoise en Afrique pose aussi la question du modèle économique et même du modèle de société que veulent les pays africains après 60 ans d’indépendance pour certains et plus pour d’autres », a signifié le chercheur de l’IRD.
Cette question de la Chine doit donc être posée, selon lui, de façon dépassionnée. « Il convient de dépasser les clivages autour de cette question pour se saisir de la présence chinoise comme objet de recherche à part entière et penser à cette présence-là dans la diversité, y compris en termes d’enjeux de société et aussi des enjeux globaux de durabilité sur les terrains africains » a-t-il conseillé.
Dr. Ongolo Symphorien a, par ailleurs, conseillé aux dirigeants africains de trouver les modalités les plus appropriées pour une interaction mutuellement bénéfique avec la Chine et pas simplement une relation qui répond aux attentes d’un acteur. « Il faut que ce soit une relation au-delà du gagnant-gagnant des slogans politiques, et qu’on arrive à une situation de collaboration et de coexistence mutuelle et pacifique ” a conseillé M. Ongolo.
(AIP)
rkk