Daloa, 05 juin 2024 (AIP) – Des agents d’encadrement agricoles de l’administration publique et des encadreurs de coopératives agricoles, appelés à assister les producteurs dans le cadre de la mise en œuvre du Programme de production alimentaire d’urgence en Côte d’Ivoire (2PAU-CI), ont renforcé leurs capacités en lutte intégrée contre les ravageurs des plantes et en gestion des pesticides, lors d’un atelier tenu mardi 4 juin 2024 à Daloa.
Cent-trente personnes, essentiellement des agents des services de contrôle des pesticides des directions régionales de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, des animateurs de développement rural de l’Agence nationale de développement rural et des encadreurs de coopératives agricoles des régions du Haut Sassandra, de la Marahoué, du Gôh et du Lôh-Djiboua, ont pris part à cette formation qui a essentiellement porté sur la lutte intégrée contre les ravageurs des plantes, l’utilisation efficiente et sans dangers des pesticides ainsi que la prévention et la prise en charge des intoxications que ces substances chimiques sont susceptibles de provoquer.
Initiée par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières (MEMINADERPV), elle a eu pour objectif de préparer des encadreurs agricoles capables d’apporter une assistance technique aux producteurs engagés dans le 2PAU-CI et de prévenir les risques sociaux, environnementaux et sanitaires liés à une augmentation prévisible de l’utilisation des pesticides et autres produits phytosanitaires, du fait de la mise en œuvre de ce projet.
Le 2PAU-CI vise, en effet, à augmenter la production de maïs, de manioc et de riz afin de renforcer la souveraineté alimentaire de la Côte d’Ivoire à travers un appui à 800 000 cultivateurs dans les neuf agropoles du pays tout cherchant à amortir l’impact des chocs exogènes sur ces cultures, rappelle-t-on.
La mise en œuvre de ce programme de dynamisation de la production agricole, qui a déjà commencé avec la distribution des semences de riz et de maïs, et bientôt celle des boutures de manioc, va à inciter les paysans à utiliser davantage de pesticide, a fait remarquer le directeur régional de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières du Haut Sassandra, Esso Kouadio Maxime.
D’une durée de deux ans, il a été initié par le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire d’urgence, une initiative de la BAD qui vise à prévenir les crises alimentaires en Afrique.
Il bénéficie de l’appui financier de la Banque africaine de développement et de la Coopération japonaise.
(AIP)
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