Abidjan, 15 août 2024 (AIP) – L’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), en partenariat financier avec l’Agence des États-Unis pour le développement international (USAID), a lancé lundi 12 août 2024 à Yamoussoukro, une formation destinée aux vétérinaires sur la prévention des maladies transfrontalières et zoonotiques, dans le cadre du programme de formation en épidémiologie de terrain (ISAVET).
Cette formation vise à renforcer les compétences des professionnels de la santé animale dans la prévention et le contrôle des maladies animales et zoonotiques.
Vingt agents de santé animale et de l’environnement participeront à un cursus de quatre semaines de cours théoriques et pratiques en épidémiologie de terrain, complété par un stage pratique de trois mois sur leur lieu de travail.
Le directeur de cabinet du ministère des Ressources animales et halieutiques, Assoumany Gouromenan, a souligné l’importance cruciale de cette formation en se référant aux enjeux sanitaires récents en Côte d’Ivoire. Il a rappelé que, entre 2014 et 2016, l’épidémie d’Ebola avait causé plus de 11 000 décès dans la sous-région.
En Côte d’Ivoire, la grippe aviaire en 2021 avait conduit à l’abattage de plus de 600 000 volailles et occasionné une perte financière de plus de 3 milliards de francs CFA. De plus, en 2024, la peste porcine a été détectée dans plusieurs départements, entraînant l’abattage sanitaire de plus de 60 000 porcs. « Face à ces menaces sanitaires et aux maladies émergentes ou réémergentes, une détection rapide des cas est essentielle pour une riposte efficace et appropriée », a-t-il affirmé.
Au nom du directeur – pays de la FAO en Côte d’Ivoire, Antoinette Ziehi a réitéré l’engagement de l’agence onusienne aux côtés du gouvernement ivoirien dans la lutte contre les maladies transfrontalières d’origine animale.
« La FAO est déterminée à soutenir la Côte d’Ivoire dans la lutte contre les maladies émergentes et réémergentes en renforçant les capacités du pays à les prévenir, les détecter et y répondre », a-t-elle assuré.
Dans le cadre de ce même projet, la FAO avait déjà contribué à la formation d’une première cohorte de 22 agents des ministères des Ressources animales et halieutiques ainsi que de l’Environnement en épidémiologie de terrain en 2022.
(AIP)
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