Daloa, 07 nov 2024 (AIP) – Le Réseau ivoirien pour la défense des droits de l’enfant et de la femme (RIDDEF) a plaidé auprès d’une dizaine de chefs traditionnels et de guides religieux mardi 5 novembre 2024, à Daloa, pour les mobiliser et susciter leur engagement à contribuer à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants victimes de Maladies tropicales négligées (MTN).
Ce plaidoyer, qui s’inscrit dans le cadre du projet « Appui à l’amélioration des conditions de vie des personnes atteintes de MTN par la prise en comptes de l’impact différencié sur les hommes, les femmes et les enfants dans le district du Sassandra Marahoué », a débuté en janvier 2024 et doit s’achever en juin 2025.
Pour le RIDDEF, l’adoption par les populations de pratiques d’hygiène comme le lavage des mains, l’assainissement des eaux de consommation et la gestion adéquate des stocks de déchets réduise le risque de contraction de ces maladies.
Dans le cadre des plaidoyers, le RIDDEF envisage aussi de rencontrer d’autres responsables de communauté dans les départements de Vavoua et Zoukougbeu.
D’origine bactérienne, virale, parasitaire ou fongique, les MTN sont des maladies qui persistent et continuent de faire des victimes alors que l’on a communément tendance à croire qu’elles ont été éradiquées.
Selon le RIDDEF, une étude réalisée sur un échantillon de 195 personnes dans la région du Haut Sassandra dans le cadre du projet a révélé que 43 d’entre elles sont atteintes d’ulcère de Buruli et 13 de lèpre, soit 56 de MTN. Les foyers endémiques sont le plus souvent situés en milieu rural, indique le rapport de l’étude.
Ces maladies entraînent des incapacités permanentes, des déficiences physiques, des problèmes socioéconomiques et des décès. Elles sont également sources de stigmatisation et peuvent avoir des répercussions sur la santé mentale des personnes atteintes, allant jusqu’à réduire leur qualité de vie individuelle, familiale et communautaire.
(AIP)
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