Guiglo, 31 déc 2024 (AIP) – Les passages du vice-président de la République, Tiémoko Meyliet Koné, à Guiglo, la capitale de la région du Cavally (Ouest de la Côte d’Ivoire), et du président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, constituent les faits politiques marquants de l’année 2024 qui s’achève, confortant la position de cette ville comme un pool politique majeur, dans le pays, et particulièrement dans le District des Montagnes, sous la présidente du conseil régional, la ministre d’Etat, ministre de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration, Anne Désirée Ouloto, coordonnatrice régional du Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie et la paix (RHDP), fille de cette région forestière, frontalière du Libéria.
Le vice-président de la République, M. Koné, est arrivé, samedi 14 septembre 2024 à Guiglo, région du Cavally, District autonome des Montagnes, dans le cadre de l’hommage que les fils et filles de dans cette contrée du pays, avaient voulu rendre au président de la République, Alassane Ouattara, pour ses actions de développement dans leur région natale, ou d’adoption. Lors du meeting qu’il avait animé à l’occasion de la cérémonie de gratitude et de reconnaissance des populations du district des Montagnes au chef de l’Etat, à la place publique Félix-Houphouët-Boigny, le vice-président de la République avait appelé les populations de ce district autonome, couvrant les régions du Tonkpi, du Guémon, et du Cavally, à protéger avec soin les acquis précieux de paix, de stabilité et de développement retrouvés, sous le magistère du président, Alassane Ouattara.
Ayant pris la parole en tant qu’hôte et présidente du comité d’organisation (PCO), la ministre d’Etat, Mme Ouloto, avait appelé les populations du District autonome des Montagnes à soutenir le chef de l’Etat pour ses actions de développement. Arguant qu’aujourd’hui, à l’instar de la Côte d’Ivoire entière, les populations du District autonome des Montagnes ont une boussole “très fiable”, en la personne du chef de l’Exécutif ivoirien.
Mettant à profit son passage à Guiglo, Tiémoko Meyliet Koné, avait procédé, après une entrée triomphale dans la ville, à l’inauguration officielle du nouveau pont de Guiglo, baptisé «Pont Alassane Ouattara». Un ouvrage moderne construit sur la rivière N’Zo, à l’entrée de la ville, en provenance de Duékoué, la capitale de la région du Guémon, voisine.
En matière électorale, le président de la Commission électorale indépendante (CEI), Coulibaly-Kuibiert Ibrahime, avait procédé au lancement de l’opération de révision de la liste électorale (RLE) 2024, toujours à Guiglo, le samedi 19 octobre 2024. Une opération devant s’achever le 10 novembre 2024, mais qui avait été prorogée d’une semaine, prenant effectivement fin, le dimanche 17 novembre 2024.
M. Coulibaly avait, à cette occasion, exhorté ses citoyens ivoiriens, qui ne s’étaient pas encore inscrits sur la liste électorale à se faire enrôler pendant la période de déroulement de la RLE. Avant de lancer à toutes les populations ivoiriennes, en général, et locales, en particulier, un message de paix, visant à exhorter ces populations à s’inscrire massivement sur la liste électorale. Il avait profité aussi pour justifier le choix porté sur la ville de Guiglo, pour ouvrir cette opération, à travers la cérémonie de lancement officiel que cette ville avait abritée, en relevant que la région faisait partie de celles qui avaient le plus faible taux d’inscription sur la liste électorale. Et ce, au vu des résultats du 5ème Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH-2021), qui donnaient sur une population globale de 708.241 habitants, seulement 124.666 électeurs inscrits, soit 17,60%. Il avait, en outre, expliqué le mode opératoire de la RLE 2024, à l’assemblée présente à la cérémonie, et avait conclu par la visite d’un bureau de vote.
Présent à cette cérémonie, en tant que fils de la région, le député de Guiglo/sous-préfecture, Hubert Oulaye, cadre du Parti des peuples africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI), avait, lui, estimé que les problèmes rencontrés dans le Cavally, concernant la RLE, étaient représentatifs de toute la Côte d’Ivoire. «Le premier problème était que nos compatriotes, malheureusement, n’avaient pas les papiers. Le deuxième problème était que la RLE ne se faisait pas chaque année. A ce sujet, nous souhaitions que, cette fois-ci, le temps soit largement donné à nos populations, qui n’avaient pas pu être interpelées en 2023, pour qu’elles se fassent inscrire», avait déclaré M. Oulaye.
L’Education et l’instruction étaient en bon rang des activités majeures menées sur place. Le Cavally, à l’instar des 30 autres régions du pays, avait abrité la distribution de manuels scolaires, doublée d’une campagne de sensibilisation à leur utilisation. Moment au cours duquel, des élèves des classes des Cours élémentaire première année (CE1), et Cours élémentaire deuxième année (CE2), avaient reçu des manuels scolaires estimés à 12.569 unités, et des cartables, grâce au Projet d’amélioration de la gouvernance pour la délivrance des services de base aux citoyens (PAGDS). Ces manuels scolaires dans les disciplines fondamentales, la lecture et les mathématiques, réceptionnés par la direction régionale de l’Education nationale et de l’Alphabétisation (DRENA), avaient été répartis entre les différentes Inspections de l’enseignement préscolaire et primaire (IEPP) de la région. Il s’agissait, notamment, de l’IEPP Guiglo 1, avec 2.332 ouvrages, Guiglo 2, 1.822, l’IEPP Bloléquin 4.519, Taï, 2.237, et IEPP Toulepleu, 1.664 livres de lecture et de mathématiques. Cela, en complément des 87.538 manuels scolaires qui avaient déjà reçus et distribués dans les Cours préparatoires, les classes de (CP1) et (CP2). En outre, des guides-maîtres avaient été distribués aux enseignants, pour être eux aussi à niveau, et pouvoir véhiculer une bonne formation et une bonne éducation aux élèves.
Cette région avait abrité, durant trois jours, du 09 mai au 11 mai 2024, un Forum régional des femmes et jeunes filles, placé sous le thème, «Leadership des femmes et des filles pour le développement de la région du Cavally», à l’initiative du conseil régional. Cela sous la houlette de sa présidente, la ministre d’Etat, Anne Désirée Ouloto. La ministre d’Etat avait annoncé à l’ouverture de ces rencontres, la mise en place d’un comité régional des femmes et des jeunes filles de cette région. Ce comité étant un organe consultatif et un outil d’aide à la prise de décisions de la gent féminine locale. Placées sous le Haut Patronage du vice-président de la République, et sous le parrainage de la Première Dame de Côte d’Ivoire, ces journées visaient à l’autonomisation de la femme et de la jeune fille, l’accès des femmes à l’éducation et à la santé, la participation des femmes à la vie politique et décisionnelle, la lutte contre les violences faites aux femmes, la promotion de l’entrepreneuriat féminin.
Au plan économique, la région a abrité plusieurs activités économiques sous la férule du conseil régional, en collaboration avec le ministère de la Promotion de la Jeunesse, de l’Insertion professionnelle et du Service civique. La dernière en date était le lancement du projet des Travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO) spécial, ayant nécessité l’investissement de 182 millions de FCFA, pour l’insertion socioprofessionnelle des jeunes et des femmes des quatre chefs-lieux de département de cette région.
Concernant toujours l’économie, la représentante de la Première Dame, Dominique Ouattara, à la cérémonie de clôture du Forum des femmes et jeunes filles, dont la mandante était la marraine, Chantal Kouassi, avait annoncé, samedi 11 mai 2024 à Guiglo, un capital additionnel de 500 millions de FCFA, au Fonds d’appui aux femmes de Côte d’Ivoire (FAFCI), pour les femmes du Cavally. «La Première Dame m’a chargé de vous annoncer un capital additionnel de 500 millions de FCFA, afin de vous permettre d’accroître significativement vos activités et le nombre de bénéficiaires dans cette région», avait déclaré Mme Kouassi. Elle avait indiqué que ces 500 millions de FCFA viennent s’ajouter au montant déjà alloué aux 10.000 femmes bénéficiaires, montant avoisinant 1,5 milliard de FCFA.
La région du Cavally avait connu une animation au niveau des activités de la direction régionale de la Fonction publique et de la Modernisation de l’Administration. Les fonctionnaires et agents de l’Etat, en service dans cette région, ayant été instruits, lors de plusieurs rencontres à l’actif du directeur régional, Bernard Djé Bi Mointy, sur les droits et obligations du fonctionnaire, tels que stipulés dans le nouveau statut général de la Fonction publique. Le cas notamment de ceux travaillant dans les directions régionales de la Construction, et des Eaux et Forêts, éclairés sur ce sujet, lundi 12 août 2024 à Guiglo.
N’avait pas été en reste dans le Cavally, le lancement officiel du programme de renforcement de la sécurisation foncière rurale (PRESFOR). Le directeur général de l’Agence foncière rurale (AFOR), Bamba Cheick Daniel, avait affirmé que ce projet, dont sa structure avait la charge de la mise en œuvre, est un projet de salut public, comme le fut le déploiement de l’administration, pendant la crise socio-militaro politique de septembre 2002 à avril 2011, en Côte d’Ivoire. M. Bamba avait fait cette affirmation, jeudi 18 juillet 2024 à Guiglo, à l’occasion de la cérémonie officielle de lancement national du PRESFOR, à la place publique Félix Houphouët-Boigny de la capitale de la région du Cavally.
«Le PRESFOR n’est pas un projet de concorde social, du renforcement du tissu social, mais un projet de sûreté et de sécurité nationales», avait-il clamé. Cela devant un public, issu de toutes les couches socio-professionnelles du pays, et des partenaires au développement. En l’occurrence le chef de la délégation de la Banque mondiale (BM), finançant le PRESFOR, André Teyssier, représentant la directrice des opérations de la BM en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Bénin, et au Togo. Le directeur général avait fait savoir que “le terrain a parlé, les populations ont parlé, et toutes les difficultés sont revenues au visage, mais ils ont pu, finalement, réfléchir pour travailler, sous l’autorité du ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, Kobenan Kouassi Adjoumani, et ont obtenu l’accord du chef de l’Etat, Alassane Ouattara, et de la BM, pour ce projet encore plus important qu’est le PRESFOR, premier projet africain de sécurisation foncière rurale”. Bamba Cheick Daniel avait souligné qu’il fallait qu’à l’image de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN 2024) de football, remportée par la Côte d’Ivoire, le pays puisse gagner aussi la CAN du foncier, se disant rassurer et n’avoir pas peur. Et ce, d’autant que le président Ouattara, à la demande du ministre Adjoumani, avait voulu, dans la symbolique forte que doit emporter le lancement de ce projet, que cela se passe à Guiglo, dans la région du Cavally, où l’AFOR est venue travailler avec les populations locales pour avancer ensemble. Il avait encore souligné que tous les éléments étaient réunis pour qu’ils réussissent la mise en œuvre de ce projet, désormais national, et à travers lequel il n’y avait pas un lopin de terre sur l’ensemble du territoire national, qui va y échapper. Notant avec satisfaction que dans les régions de l’Ouest, le taux de réalisation de la délimitation des territoires villageois oscillait entre 96% et 100%.
Le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, Kobenan Kouassi Adjoumani, avait, pour sa part, estimé que le Programme de renforcement de la sécurisation foncière rurale, initié par le gouvernement, avec l’appui de la Banque mondiale, constituait une opportunité pour la Côte d’Ivoire de combler rapidement son retard dans le processus de mise en œuvre de sa politique foncière. M. Adjoumani avait réitéré ses remerciements à la Banque mondiale qui avait choisi la Côte d’Ivoire, pour financer son plus important programme de sécurisation foncière en Afrique. Il avait rassuré que le pays prendra toutes les dispositions idoines afin que le PRESFOR connaisse un succès retentissant. «C’est le lieu aussi de remercier tous les autres partenaires techniques et financiers qui avaient décidé d’accompagner la Côte d’Ivoire, vers la couverture totale du territoire national, par les opérations de sécurisation foncière rurale ou, qui avaient formulé des intentions de financements, notamment l’Agence française de développement (AFD), la Coopération allemande (GIZ), la Coopération coréenne (KOIKA), des agro-industriels», avait-il ajouté. A l’endroit des populations du Cavally, le ministre d’Etat avait souligné le fait que le président de la République avait décidé de sécuriser leurs terres, sollicitant leur engagement pour que ce projet réussisse dans cette région, mais aussi dans les 15 autres concernées.
Autre activité mise en relief cette année dans le domaine de l’agriculture, dans cette région forestière, l’accès des femmes à la propriété foncière. En cela, des acteurs régionaux de lutte contre les violences basées sur le genre (VBG) avaient participé, mardi 19 novembre 2024 à Guiglo, à un atelier de renforcement des capacités, afin de mieux identifier les cas de violations dans le foncier, et pouvoir procéder à la résolution durable des problèmes auxquels les femmes, de façon particulière, y rencontrent. Et ce, dans le cadre du projet d’Appui à l’accès des femmes à la propriété foncière (AFPF), financé par l’Agence américaine pour le développement international (USAID), avec son partenaire opérationnel, TETRA TECH. Projet mis en œuvre par l’Association des femmes juristes de Côte d’Ivoire (AFJCI), à travers la clinique juridique de Guiglo. Clinique juridique qui œuvre dans les régions voisines du Cavally et du Guémon.
Autre fait marquant de l’année 2024, localement, le gouvernement ivoirien, avait apporté, jeudi 21 novembre 2024, à Guiglo, comme lorsque des catastrophes naturelles surviennent, malheureusement, dans le pays, son soutien et sa solidarité aux victimes des inondations survenues dans les mois de septembre et octobre 2024, du fait des pluies diluviennes qui s’étaient abattues dans la région du Cavally, en leur apportant assistance en vivres et non vivres. Une aide qui était composé de 10 tonnes de ciment, 500 tôles, 826 sacs de riz, 140 cartons d’huile, 100 cartons de concentré de tomate, 100 cartons de pâtes alimentaires et 100 cartons de savon. Ces vivres et non vivres étaient destinés à 817 ménages affectés par les inondations à savoir, 519 ménages dans le département de Guiglo, 174 à Toulepleu, 92 à Bloléquin, et 32 à Taï. Des foyers qui avaient subi de lourds dégâts, avec la destruction de 117 maisons et l’inondation de 1.327 plantations.
Par ailleurs, la région du Cavally avait connu, au niveau de l’Administration publique, en 2024, l’arrivée d’un nouveau préfet de région, préfet du département de Guiglo, en la personne de Dongo Kobenan. M. Dongo avait pris fonction, le vendredi 03 mai 2024, en remplacement de son prédécesseur, Diané Bassinima. La passation de service était placée sous la supervision de l’Inspecteur des services de l’Administration du territoire, Dackoury Lohouré Dadet. Cette passation avait offert la tribune au préfet entant de déclarer que le sortant avait tracé les sillons du développement et de l’avenir du Cavally, qu’il lui appartenait de suivre. Tout en promettant de traduire les consignations du document de passation de service en actes. Ce qui ne pouvait se faire, selon lui, sans l’accompagnement de tous, fonctionnaires, agents de l’Etat, chefs traditionnels, guides religieux, élus et cadres, fils et filles du Cavally.
Côté sports, au cours de l’année qui s’achève, les populations de cette région avaient, à l’instar de toutes les populations de Côte d’Ivoire, vibré au rythme de toutes les rencontres de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN, 2023) de football, abritée par le pays du 13 janvier au 11 février 2024. Ce, jusqu’à la finale remportée face au Nigeria (1-2) par l’Equipe nationale avec à sa tête le coach, Emerse Faé, et le capitaine Max-Alain Gradel.
(AIP)
ja/fmo