Man, 23 fév 2025 (AIP)-Les autorités de Man ont intensifié la lutte contre la consommation de tabac dans les lieux publics lors d’une opération menée dans la nuit du samedi 22 février 2025, dans le cadre du Programme national de lutte contre le tabagisme (PNLTA),
Cette opération visait à faire respecter la loi interdisant de fumer dans les espaces publics, notamment dans les maquis et autres lieux de rencontre nocturnes.
Sous la direction du sous-préfet Djékou Léonard, représentant le préfet de la région du Tonkpi et préfet du département de Man, les autorités ont effectué des visites dans plusieurs établissements de la ville. L’objectif principal était de sensibiliser les tenanciers à l’obligation d’afficher la signalisation interdisant de fumer et de vapoter, conformément au décret de 2012.
Elles ont également rappelé aux responsables que la loi impose d’informer les clients de l’interdiction de fumer dans ces espaces.

Le directeur coordonnateur du PNLTA, Dr Ernest Zotoua, a souligné l’importance de cette opération, précisant que l’interdiction vise à protéger la santé des Ivoiriens. « Nous entrons dans la phase d’application de la mesure d’interdiction de fumer dans les lieux publics et les transports en commun. L’objectif est de protéger les citoyens des dangers liés à la fumée de tabac, de chichia et des cigarettes électroniques », a-t-il affirmé.
Il a insisté sur le fait que fumer en présence d’autres personnes, que ce soit dans un restaurant, un maquis ou un espace public, expose autrui à des risques de maladies.
Le sous-préfet Djékou Léonard a rappelé que cette opération s’inscrit dans l’application d’une loi votée en 2019. Selon lui, cette loi a été instaurée dans l’intérêt des populations. « Il ne s’agit pas d’une opération contre les populations, mais pour leur santé. L’objectif est de protéger la population, et c’est pourquoi nous sensibilisons aujourd’hui les tenanciers de ces lieux de rencontre », a-t-il déclaré.
Il a aussi souligné la responsabilité des forces de sécurité dans la mise en œuvre de cette loi. « Après cette opération de sensibilisation, ce sera au tour des forces de sécurité de garantir que la loi soit appliquée de manière stricte », a fait savoir l’administrateur civil.

Les témoignages recueillis sur le terrain ont mis en lumière l’impact de cette initiative sur la communauté locale. Sanogo Bassimory, travailleur dans un maquis, a exprimé son soutien à l’opération. « La cigarette tue, la chichia tue. Je préfère qu’ils arrêtent de fumer et se concentrent sur autre chose. Cela ne mène qu’à la mort », a-t-il déclaré.
Egalement, Guéi Christelle, serveuse dans un maquis, a évoqué la gêne occasionnée par la fumée dans les lieux de rencontre. « Les gens fument souvent du chichia ou des cigarettes dans les maquis. C’est vraiment gênant pour nous, les serveuses. Nous souhaitons vivement que les autorités prennent des mesures plus strictes contre cette pratique », a-t-elle exprimé.
Lors de cette opération, plusieurs chichias ont été saisies par la police et des avertissements ont été donnés aux consommateurs. Des actions de sensibilisation ont également été menées pour informer la population des risques associés à la consommation de tabac.
La ville de Man affiche un taux de consommation de tabac de 16 %, dépassant largement la moyenne nationale de 12 %, selon les résultats de l’enquête démographique et de santé de 2021 mettant en lumière le fléau qui affecte la santé publique. En Côte d’Ivoire, le tabagisme est responsable de plus de 5000 décès chaque année.
(AIP)
ebd/zaar
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