Divo, 28 avr 2025 (AIP) – L’ONG, Aide et soutien aux femmes et enfants vulnérables (ASOFEV) et la fondation Génération Serge Gbotta, ont organisé, vendredi 25 et samedi 26 avril 2025, la 4ème édition du festival ‘’Handicapé(es) ou pas marchons main dans la main’’ (HANDIMAM), dans le village de Datta, à neuf kilomètres de la ville de Divo, où l’opportunité a été offerte aux personnes en situation de handicap de montrer leurs talents dans divers domaines dont la culture, l’artisanat, le sport, afin d’appeler à la nécessité de leur inclusion et de leur autonomisation.
La 4ème édition du festival HANDIMAM dans le village de Datta a été présidée par le préfet de Lakota, représenté par le sous-préfet de Zikisso, Guy Touha Marius. Cette édition a vu la participation de délégations de handicapés venus d’Abidjan, Gagnoa, Lakota, Oumé, Hiré et Divo. Elle s’est déroulée sous le parrainage de l’opérateur économique, Serge Gbotta, avec le soutien de l’ONG ‘’Jérémie Boga’’ et la collaboration de l’Association des personnes handicapées du département de Divo (APHAD).

La présidente de l’ONG ASOFEV, Milène Doukouré, initiatrice de ce festival, a placé l’édition 4 sous le thème, « Vision nouvelle dans les domaines culturels, sociaux et sportifs pour l’autonomisation des personnes vivant avec un handicap ».
« Ce thème souligne la nécessité de changer nos regards, de briser les barrières, et de créer des opportunités concrètes pour que les personnes en situation de handicap puissent exprimer leurs talents, participer activement à la vie de notre communauté, et réaliser leur plein potentiel », a soutenu Mme Doukouré, également fondatrice du Centre des métiers artisanaux et de la valorisation culturelle de Datta, où se tient chaque année le festival.
Au cours de ce rassemblement, des artistes et artisans handicapés ont montré sans complexe leurs talent et génie, à l’image de l’artiste-peintre venu de Guibéroua, Néa N’dali Rodrigue, qui peint avec le pinceau entre les dents parce que handicapé des quatre membres. Une artisane perlière également dans la maroquinerie, N’da Amenan Juliette, a montré sa capacité à faire de beaux colliers et bracelets en dépit de sa cécité.

« Il ne faut pas que le handicap soit pour nous un complexe. Tout est dans le mental. Merci à tous ceux qui, malgré leur état physique, trouvent toujours la force de s’éloigner de la facilité », a déclaré, le sous-préfet de Zikisso, Guy Touha Marius, appuyant les propos de l’ex-ministre des handicapés, Dogbo Raphaël, et du représentant du directeur régional de la Culture et de la Francophonie, Koné Djakaridja. Tous ont salué la valorisation de l’inclusion que joue ce festival, HANDIMAM.
Des concerts d’artistes chanteurs et musiciens handicapés, des compétitions de cécifoot (football des déficients visuels) et de basket fauteuil (basketball de personnes en fauteuil roulant) et des expositions de produits divers fabriqués par des handicapés, ont marqué ce festival créé en 2021. Les festivaliers ont apprécié ces retrouvailles et la belle ambiance qui y a régnée.
(AIP)
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