Abidjan, 13 mai 2025 (AIP)- Le directeur général de la Coopération et du développement au ministère du Plan et du Développement, Philippe Lasmel, a salué le mardi 13 mai 2025 à Abidjan Plateau, les impacts du Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive pour Elles (PASSERELLE) qui est mis en œuvre depuis avril 2022 dans la région du Bas-Sassandra par Entraide universitaire mondiale Canada (EUMC), à travers ses partenaires sur le terrain.
« Cette réunion d’échanges du comité de pilotage nous permet de faire un bilan à mi-parcours des trois ans d’exécution, de relever les succès, mais également trouver des solutions pour les goulots d’étranglements. Mais surtout, c’est l’occasion d’élaborer des activités qui pourront pérenniser les acquis de ce projet fait à l’endroit des jeunes de neuf à 19 ans, avec l’aide de partenaires au développement. Nous pouvons affirmer au vu des précédents résultats que nous sommes satisfaits », a-t-il affirmé.
Le chef de la coopération à l’ambassade du Canada en Côte d’Ivoire, Amidou Kane, a expliqué que ce projet a pour objectif de permettre aux jeunes de contribuer au développement de la Côte d’Ivoire en évitant des comportements sexuels à risques qui pourraient hypothéquer leur avenir et/ou leur scolarité par manque d’informations. « Ainsi, au cours de cet atelier-bilan du projet, il sera question de présenter et valider les résultats de la dtroisième année de mise en œuvre, les performances programmatiques et financières, qui, in fine, permettront de planifier les activités de l’année 4 du projet », a-t-il dit.
La directrice pays d’EUMC et directrice du projet PASSERELLE, Sarah Lajoie Flyng, a aussi soutenu que « le principal défi du projet sera de formuler des activités réalistes en vue de l’atteinte des objectifs, les stratégies à adopter, et surtout de le pérenniser dans les organisations locales et les institutions. Globalement, ce projet est sur la bonne voie. En cette avant dernière année de ce projet, notre objectif est de renforcer la coordination entre toutes les parties prenantes ».
Elle se réjouie du changement de mentalités au niveau des leaders communautaires (coutumières, familiales et religieuses) qui acceptent de parler avec les jeunes de la thématique du Droit à la santé sexuelle et reproductive (DSSR), une meilleure compréhension des adolescents de leur DSSR, un meilleur accueil des jeunes dans les centres de santé…
Selon les partenaires de mise œuvre tels que la présidente des femmes du village de Kowon (département de Soubré), Irène Ahou Kouamé-Zaré, le projet a permis d’éviter les grossesses en milieu scolaire par les causeries « mères-filles »: il y a eu zéro cas en cette année scolaire 2024-2025, l’accès aux contraceptifs, la mise en place de tontine qui permettent d‘approvisionner en médicaments de première nécessité dans les centres de santé des différentes localités, etc.
Lancé en avril 2022 par l’EUMC, le projet PASSERELLE a un financement du gouvernement canadien, à travers Affaires Mondiales Canada, et mis en œuvre dans les régions de la Nawa et de San Pedro, précisément dans les districts sanitaires de San Pedro, Méagui et Soubré (Sud-Ouest ivoirien).
L’objectif global du projet PASSERELLE est l’amélioration de la jouissance des droits de la personne relative à la santé sexuelle et reproductive par les détenteurs de droits les plus marginalisés et les plus vulnérables, en particulier les adolescent(e)s. La première réunion du comité de pilotage s’est tenue le 04 mai 2023 à Abidjan.
Sont impliqués dans le projet PASSERELLE, entre autres, le ministère du Plan et du Développement, le ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, le ministère de la Santé, de l’Hygiène publique et de la Couverture maladie universelle, le ministère de la Femme, de la Famille et de l’Enfant, l’Université Laval, les radio rurales internationales, en plus d’ONG/associations nationales (AIBEF, ASAPSU, APROSAM) et des leaders communautaires.
(AIP)
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