Bouaké, 14 mai 2025 (AIP)- Une task force, chargée de la mise en œuvre du projet Aladjé, a été officiellement installée mardi 13 mai 2025 à Bouaké dans le cadre de la promotion du droit à la santé sexuelle et reproductive (DSSR) et de la lutte contre les avortements non sécurisés dans la région de Gbêkê.
Composée de 13 membres, cette task force est un groupe de travail multisectoriel et pluridisciplinaire réunissant des travailleurs sociaux, des juristes, des professionnels de santé et des représentants d’organisations de la société civile, notamment l’ONG AIDSCOM (porteuse du projet), l’Association ivoirienne pour le bien-être familial (AIBEF), le Centre Solidarité Action Sociale (Centre SAS) et l’ONG Renaissance Santé Bouaké (RSB).
Selon la coordonnatrice du projet, Désirée Kamana, la mission de cette task force est de créer une synergie d’action autour des questions liées aux DSSR, d’assurer un accompagnement aux victimes de violences sexuelles et de violences basées sur le genre (VBG), ainsi qu’aux femmes ayant recours aux avortements clandestins.
La task force prévoit de mobiliser les acteurs locaux, notamment les élus et responsables de structures étatiques, pour renforcer l’accès aux DSSR et améliorer la prise en charge des victimes survivantes de VBG. Elle mènera des actions de plaidoyer pour la gratuité du certificat médical destiné aux victimes de violences, et assurera un accompagnement psychosocial, juridique et médical.
Elle entend également mobiliser des ressources auprès des collectivités locales et autres acteurs pour soutenir la réinsertion sociale, professionnelle et l’autonomisation des victimes.
Lancé le 13 mars 2025 à la préfecture de Bouaké, le projet Aladjé s’inscrit dans une durée de trois ans. Il est financé à hauteur de 60 000 dollars US, soit environ 36,2 millions FCFA, par la Fondation Global Fund For Women.
Le projet prévoit des actions de sensibilisation sur les DSSR, les risques liés aux grossesses précoces et aux avortements clandestins, ainsi que le renforcement des capacités des acteurs communautaires, prestataires de soins et juristes. Il comprend aussi l’amélioration de la prise en charge des victimes de violences sexuelles par un soutien médical, psychologique et juridique, et la mobilisation des collectivités locales en faveur d’un engagement institutionnel.
(AIP)
rkk