Abidjan, 14 mai 2025 (AIP)- Le collectif des entreprises de transport de personne de Côte d’Ivoire veut observer un arrêt de travail du 26 au 28 mai 2025, a annoncé la porte-parole de l’Association des entreprises de transport de passagers de Côte d’Ivoire (Apepci), Assemian Blanche Auxence, lors d’ une conférence de presse.
Le collectif conteste le point 3 de l’annexe fiscale 2024, qui impose une TVA de 18 % sur chaque billet vendu par les entreprises dont le chiffre d’affaires atteint ou dépasse 200 millions de Francs CFA.
Ce préavis d’arrêt de travail a été remis au directeur général du Haut Conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire, Diaby Ibrahim, par le représentant du collectif des entreprises de transport de personne, Dembelé Brahima, lors d’une cérémonie organisée dans ses locaux à Abidjan.
Selon Mme Assemian, cette “sanction” fiscale a déjà occasionné la fermeture temporaire de certaines entreprises pour non-paiement de TVA non collectée, entraînant des pertes financières importantes et une atteinte à la réputation. Malgré plusieurs rencontres avec les services fiscaux et le ministère des Transports, aucune avancée significative n’a été obtenue, a-t-elle justifié.
Les transporteurs qualifient donc cette mesure de pénalisante, surtout que la collecte effective de cette TVA n’a pas encore été organisée par ces entreprises. L’application de cette réglementation, associée à une note circulaire de la Direction générale des impôts datée du 5 mai 2025 autorisant la taxation automatique des entreprises non déclarantes, est perçue comme un “passage forcé, sans concertation préalable”.
Pour sa part, le directeur général du Haut Conseil du patronat des entreprises de transport routier de Côte d’Ivoire a salué l’attitude des chefs d’entreprises. « Ce qui est exprimé ce matin, ce sont des revendications légitimes », a admis Diaby Ibrahim, en soulignant que la démarche coordonnée et pacifique des transporteurs traduit une volonté de dialogue constructif.
M. Diaby a rappelé que la mesure fiscale contestée, à savoir le point 3 de l’annexe fiscale imposant une TVA de 18 % sur chaque billet, nécessite une concertation urgente, tout en appelant au calme et à l’ouverture. « Aucune porte n’est fermée pour porter les préoccupations », a-t-il déclaré.
Dans l’attente d’une réponse rapide des autorités compétentes, les acteurs du secteur espèrent éviter une paralysie générale dont les conséquences économiques et sociales pourraient être significatives pour tout le pays.
(AIP)
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