Abidjan, 17 mai 2025 (AIP) – Le ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, Maître Adama Kamara, a exhorté, vendredi 16 mai 2025, les populations à se rendre dans les centres de santé répartis sur l’ensemble du territoire national afin de bénéficier de la gratuité des soins, une mesure initiée par le président de la République, Alassane Ouattara, dans le cadre de la Couverture maladie universelle (CMU).
Procédant au lancement officiel de la campagne de sensibilisation relative à la mesure dérogatoire concernant l’ouverture des droits d’accès à la CMU, le ministre a précisé que cette disposition, d’une durée de quatre mois, constitue une opportunité inédite pour des millions de citoyens jusqu’alors en marge du système de protection sociale.
« C’est donc le moment d’agir, de se faire enrôler, de porter le message dans chaque quartier, chaque famille, chaque village, chaque ville. Une telle opportunité ne se présente pas tous les jours. C’est maintenant, et c’est gratuit », a relevé Maître Adama Kamara avec insistance.
Entrée en vigueur le 1er mai et valable jusqu’au 31 août 2025, cette mesure exceptionnelle s’adresse exclusivement aux personnes exerçant dans le secteur informel, déjà enrôlées à la CMU et ne bénéficiant d’aucune autre forme de prise en charge médicale.
Le ministre a rappelé que les assurés bénéficient d’une couverture de 70 % des frais de soins de santé, les 30 % restants constituant le ticket modérateur à la charge du patient, à l’exception des centres de santé ruraux. Dans ces structures, les consultations, les actes infirmiers ainsi que les médicaments sont entièrement pris en charge par l’État de Côte d’Ivoire.
« Toute personne déjà enrôlée à la CMU n’aura pas à verser de cotisation préalable. Elle pourra se rendre directement dans un établissement public de santé ou dans une pharmacie partenaire, où elle s’acquittera uniquement du ticket modérateur habituel de 30 %. Dans les centres de santé ruraux (CSR), ce ticket est supprimé, ce qui signifie que la prise en charge y est totale : 100 % », a précisé le membre du gouvernement.

Il a également souligné que cette initiative émanait du Président de la République, un homme de cœur et de vision, qui place l’humain au centre de toutes les politiques publiques.
Par ailleurs, le ministre a invité les citoyens à signaler toute personne, dans les hôpitaux ou les pharmacies, qui entraverait le bon fonctionnement de la CMU ou de la mesure dérogatoire mise en œuvre par le gouvernement.
Cette mesure s’applique dans les 3 137 établissements sanitaires publics du pays, dont 2 998 sont des structures de premier contact (centres de santé, formations sanitaires, PMI, services de santé scolaire et universitaire), et représentera un coût total de 8,7 milliards de francs CFA à l’Etat.
(AIP)
Bsp/haa